Les enquêteurs français tentent d'établir un lien entre ces appels passés en France et ceux reçus au Royaume-Uni selon un mode opératoire similaire, a-t-on affirmé à l'AFP à de source policière.
A Paris, ont été visés Condorcet, Henri IV et Louis-le-Grand, a annoncé le rectorat sur son compte Twitter. "La police sécurise les lieux", a-t-il ajouté.
De source policière, on précise que les trois lycées ont reçu des appels menaçants vers 09H00. "Vous allez tous mourir", a lancé la personne au bout du fil.
A la mi-journée, les mises à l'abri étaient toujours en cours et policiers et militaires stationnaient devant les lycées, selon le rectorat. Les externes ont cependant été autorisés à sortir pour déjeuner.
Pour la première fois depuis le début de cette vague d'alertes la semaine dernière, des établissements de province ont aussi reçu des appels anonymes lundi matin, en l'occurrence à Lyon.
Les lycées Edouard-Herriot (6e arrondissement), Ampère (2e), Jean-Perrin (9e), la cité scolaire internationale (7e), ainsi que les collèges Henri-Longchambon (8e) et Jean de Verrazane (9e), ont ainsi reçu des alertes à la bombe provenant d'un même message préenregistré, a annoncé une porte-parole de la préfecture du Rhône.
Deux de ces établissements ont été évacués temporairement pour des inspections policières.
Mardi et jeudi de la semaine dernière, plusieurs établissements parisiens, dont les trois visés ce lundi, avaient déjà été la cible de "menaces", qui avaient entraîné une mise à l'abri des lycéens. A chaque fois, la police n'avait rien trouvé et les lycées avaient repris leur fonctionnement habituel.
Jeudi, le rectorat avait expliqué qu'il ne s'agissait pas d'alertes à la bombe mais de "menaces", sans plus de précision. Deux jours auparavant, des établissements avaient reçu des appels anonymes quasi identiques signalant la présence de colis piégés - qui n'ont pas été trouvés.
Lors de ces alertes, les lycéens peuvent être confinés, réunis dans une pièce particulière ou encore dans la cour, en fonction des plans particuliers de mise en sécurité (PPMS) propres à chaque établissement.
Le parquet a ouvert la semaine dernière une enquête pour menaces de destruction, confiée à la sûreté territoriale de Paris.
Un scénario similaire s'est produit aux mêmes dates - jeudi et mardi derniers - au Royaume-Uni, dans la région de Birmingham (centre).
Lundi, six écoles de la même région britannique des West Midlands et deux autres dans la ville écossaise de Glasgow ont été évacuées en raison de nouvelles menaces, selon les autorités locales.
"A ce stade, rien ne suggère de menace crédible contre aucune de ces écoles", a toutefois déclaré l'inspecteur Colin Mattinson, de la police des West Midlands.
Plusieurs écoles avaient par ailleurs été évacuées ou fermées en Australie vendredi à la suite d'alertes à la bombe, qualifiées de "canulars" par la police.
La France et le Royaume-Uni, qui font partie de la coalition contre l'Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, ont été visés ce week-end par une vidéo de propagande de ce groupe jihadiste.
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