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Genève (AFP). Les ennemis syriens fourbissent leurs armes avant les pourparlers

Les ennemis syriens, régime et opposition, fourbissaient leurs armes dimanche à Genève, où l'ONU veut les faire entrer dans des négociations indirectes pour tenter de mettre un terme à près de cinq ans d'une guerre sanglante.

Genève (AFP). Les ennemis syriens fourbissent leurs armes avant les pourparlers
Le porte parole du Haut comité des négociations (HCN, opposition syrienne), Riad Naasan Agha, arrive à Genève, le 30 janvier 2016 - AFP
"On est là pour rentrer dans les négociations", a déclaré à l'AFP Monzer Makhous, un porte-parole de la principale coalition d'opposants, le Haut comité des négociations (HCN), arrivée la veille au soir à Genève. Dès dimanche midi, la délégation du HCN a rencontré de manière informelle l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura dans un hôtel de la ville, selon plusieurs sources au sein de l'opposition. Le HCN avait menacé samedi de se retirer du processus si la situation humanitaire ne s'améliorait pas en Syrie et rappelé ses revendications: levée des sièges, arrêt des attaques contre les civils et libération de détenus. Alors qu'une explosion a fait 30 morts près d'un sanctuaire chiite au sud de Damas, les sentiments sont "mitigés" dans la délégation du HCN, a confié M. Makhous. "Nous n'avons pas de garanties" sur les gestes humanitaires réclamés. "Il y a des promesses, mais on ne croit plus aux promesses", a-t-il dit. Selon lui, le HCN, qui regroupe des opposants politiques et des représentants de groupes armés, doit aussi s'entretenir dimanche avec les diplomates des principaux pays occidentaux impliqués dans le dossier syrien. De son côté, la délégation du régime, menée par l'ambassadeur de Syrie à l'ONU, Bachar al-Jaafari, et restée silencieuse depuis son arrivée à Genève vendredi, devait tenir sa première conférence de presse à la mi-journée. M. de Mistura espère amener le régime et l'opposition à entrer dans un processus de discussions indirectes, avec des émissaires faisant la navette entre les deux. Il a prévu un processus s'étendant sur six mois, délai fixé par l'ONU pour aboutir à une autorité de transition qui organiserait des élections à la mi-2017. Mais le pari de l'ONU apparaît très difficile à tenir, tant la méfiance et le ressentiment sont au paroxysme entre les deux parties. A peine arrivée samedi soir, l'opposition a prévenu qu'elle quitterait les discussions si le régime poursuivait ses "crimes". - "Mettre un terme aux souffrances" - Depuis mars 2011, la guerre en Syrie a fait plus de 260.000 morts et jeté des millions de personnes sur les routes. Et chaque jour, le bilan s'alourdit. Samedi, MSF a annoncé que 46 personnes étaient mortes de faim depuis le 1er décembre à Madaya, près de Damas, où 40.000 personnes sont assiégées par le régime. Outre cette ville-symbole, 13 autres localités sont assiégées par le régime, les rebelles ou les jihadistes de l'Etat islamique (EI), selon l'ONU. Les civils souffrent également des bombardements de l'armée loyaliste mais aussi de son allié russe qui, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), a tué près de 1.400 civils depuis le lancement de ses frappes aériennes en septembre. La Syrie est également devenue avec la guerre une terre de jihad, et la menace terroriste est pour la communauté internationale incarnée par le groupe Etat islamique (EI). Mais pour le régime de Bachar al-Assad et son allié russe, tous les rebelles sont considérés comme des terroristes. Le régime pourrait d'ailleurs critiquer la délégation de l'opposition, qui comprend des représentants du groupe armé pro-saoudien Jaich al-Islam (l'armée de l'islam) même si un autre groupe armé islamiste, Ahrar al-Cham n'a lui pas fait le voyage, selon un porte-parole du HCN. "La diplomatie ne consiste pas à se demander qui est assis autour de la table, mais à savoir qui veut réellement mettre un terme aux souffrances", a estimé un autre porte-parole, Salem al-Meslet dans un communiqué. Autre point de contentieux: le sort du président Bachar al-Assad, que l'opposition souhaite voir partir dès le début du processus de transition, ce que le régime et ses alliés russe et iranien refusent.

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