Les deux hommes, jusqu'alors les plus puissants de la planète football, avaient été sanctionnés le 21 décembre en raison du paiement controversé de 1,8 million d'euros du Suisse au Français en 2011 pour un travail de conseiller achevé en 2002, sans contrat écrit.
La chambre d'instruction de la Fifa, qui avait requis la radiation à vie contre Blatter et Platini, a elle aussi fait appel de ces sanctions, estimant que la suspension de huit ans chacun, décidée par la chambre de jugement, n'était pas assez lourde. Les enquêteurs de la Fifa considèrent en effet que la corruption, écartée des charges retenues, doit toujours être prise en compte.
Les membres de l'instance de jugement avaient, eux, principalement mis en avant les fautes "d'abus de position" et de "conflit d'intérêts".
L'Equipe, qui a été la première à annoncer la date de l'examen de l'appel de Platini, a en outre affirmé que la commission de recours de l'instance étudierait dans le même temps l'appel formulé par la chambre d'instruction de la Fifa.
Interrogée par l'AFP, la Fifa n'a pas confirmé cette affirmation, que ce soit pour le dossier Platini ou le dossier Blatter. Aucune date officielle n'a pour l'heure été communiquée pour l'appel de la chambre d'instruction.
Selon la décision qui sera prise à leur endroit, MM. Blatter et Platini pourront alors ensuite saisir le Tribunal arbitral du sport de Lausanne (Suisse), le dernier échelon de la justice sportive.
Blatter voudrait être rétabli dans ses fonctions d'ici le scrutin présidentiel du 26 février censé déterminer son successeur, tandis que Michel Platini s'est retiré de cette course à la présidence de la Fifa afin de se consacrer pleinement à sa défense.
La justice interne de la Fifa n'est pas la seule à s'intéresser au cas de MM. Blatter et Platini. L'ancien capitaine des Bleus avait été entendu fin septembre par la justice suisse sous l'équivalent du statut de témoin assisté, tandis qu'une procédure pénale, équivalente à une mise en examen, visait Blatter au sujet du paiement de 1,8 million d'euros mais aussi pour un "contrat défavorable à la Fifa" sur les droits de retransmission télévisée locaux des Mondiaux 2010 et 2014.
Platini, également suspendu de sa fonction de président de l'UEFA à six mois de l'Euro-2016 en France, faisait figure d'archi-favori pour la présidence de la Fifa avant son retrait. Depuis, il n'y a plus que cinq candidats en lice: l'ancien membre de la Fifa Jérôme Champagne, le secrétaire général de l'UEFA Gianni Infantino, l'homme d'affaires sud-africain Tokyo Sexwale, le prince jordanien Ali et le président de la Confédération asiatique Cheikh Salman Bin Ebrahim Al Khalifa.
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