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Paris (AFP). Les taxis mobilisés depuis trois jours, Manuel Valls reprend le dossier

Après trois jours de mobilisation des taxis et une première réunion avec le médiateur chargé de mener une concertation avec les VTC, le Premier ministre Manuel Valls a repris le dossier et décidé de recevoir jeudi soir l'ensemble des organisations professionnelles de taxis.

Paris (AFP). Les taxis mobilisés depuis trois jours, Manuel Valls reprend le dossier
Des chauffeurs de taxis rassemblés Porte Maillot le 28 janvier 2016 à Paris - AFP
Des centaines de chauffeurs de taxis, qui dénoncent la concurrence des VTC et la mauvaise application de la loi Thévenoud, sont restés mobilisés jeudi, à Paris, Toulouse et Marseille. Le Premier ministre devait recevoir à 20H30 l'ensemble des organisations de taxis, deux jours après une précédente rencontre où toutes n'étaient pas présentes, a-t-on appris de sources syndicales. Selon la secrétaire générale de l'Union nationale des taxis (UNT) Séverine Bourlier, il s'agit de "faire un point sur le travail qu'on a effectué", notamment des "propositions de lutte efficaces, concrètes et immédiates" contre les infractions constatées aux règles de la profession. La CGT taxis a confirmé à l'AFP la rencontre prévue avec M. Valls. A la mi-journée, une première réunion avec le médiateur, le député PS Laurent Grandguillaume, a été organisée en présence de conseillers du Premier ministre. Mais sur 13 organisations invitées, la CGT, SUD et la CFDT, co-organisateurs des rassemblements Porte Maillot et dans les aéroports parisiens, ont décliné et menacé de "durcir" le mouvement. Et deux autres (FO et FNTI) ont rapidement claqué la porte. En région parisienne, les rassemblements ont grossi au fil de la journée, notamment Porte Maillot où la CGT recensait 1.600 chauffeurs. La police comptabilisait 1.400 taxis mobilisés en milieu d'après-midi, un peu plus que la veille (un millier) mais moins que mardi (2.100). Du côté d'Orly, jusqu'à 340 taxis ont été recensés à la mi-journée. Un incident s'est produit à Roissy avec un manifestant renversé par un chauffeur de VTC, interpellé dans la foulée. - Le médiateur, 'ils peuvent se le garder' - Cible de la colère des chauffeurs: les véhicules de transport avec chauffeurs (VTC) et notamment les chauffeurs d'Uber, qui a en quelques années bouleversé ce secteur réglementé avec son application, leader du marché. Mais également le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, qui s'est fait jeudi le porte-parole d'une des idées lancées par Uber: l'ouverture aux artisans taxis des plateformes de géolocalisation des VTC. En visite à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), le ministre a demandé jeudi soir la levée des blocages, jugeant "inacceptable" une solution trouvée "dans l'agitation et par le blocus". Non loin de là, les taxis occupaient les abords de l'aéroport de Marignane, d'autres l'avenue du Pardo et la place Castellane, provoquant des ralentissements. La loi Thévenoud, votée en 2014 pour encadrer la coexistence des VTC et taxis, prévoyait une application nationale réservée aux taxis mais celle-ci n'a pas encore été mise en place. Et surtout, elle n'est "pas appliquée", répètent les taxis, qui dénoncent l'absence de contrôles des VTC, censés travailler uniquement sur réservation préalable. "Nous, on se fait contrôler, on a des amendes, mais les VTC, eux, ne sont pas contrôlés alors qu'ils maraudent", fulmine Farid, taxi parisien depuis 4 ans. Pour "inciter" ses chauffeurs à pratiquer le maraudage, privilège des taxis, Uber a été condamné mercredi à verser 1,2 million d'euros à l'Union nationale des taxis (UNT). Las, les manifestants veulent des "mesures immédiates". "Le médiateur, on n'en veut pas, ils peuvent se le garder", dit Samir, 35 ans, qui affirme "avoir perdu 45% de ses revenus depuis 3 ans". En province, la mobilisation est restée importante à Toulouse, où "au moins 150 taxis" restaient présents sur l'aéroport de Blagnac, selon Michaël Dèbes, président de la fédération des taxis indépendants. Des opérations escargot ont provoqué de gros bouchons en journée. Une délégation devait être reçue à la préfecture. L'un des chauffeurs interpellés mardi lors d'incidents Porte Maillot quand des manifestants avaient brièvement envahi le périphérique a été condamné mercredi à deux mois de prison avec sursis. Une douzaine d'autres doivent encore être jugés, selon une source judiciaire.

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