Les tout premiers éléments de l'enquête ne semblent pas s'orienter vers une piste terroriste, a-t-on toutefois indiqué de source policière. Le parquet antiterroriste n'avait pas été saisi de cette affaire en fin de journée.
La scène s'est passée à l'hôtel New York, à proximité du premier site touristique privé en Europe avec 14,8 millions de visiteurs en 2015, basé en Seine-et-Marne.
L'homme, dont la compagne est recherchée, a été "repéré à son arrivée à l'hôtel dans le site Disneyland où il avait une réservation", a raconté à l'AFP une source policière.
"Le portique a sonné à son passage", a précisé une autre source policière.
"La sécurité de l'hôtel a trouvé sur lui deux armes de poing, un Coran et des cartouches", a poursuivi la première source policière. Le Coran était en français, selon une de ces sources.
Appelée sur les lieux, la police a arrêté l'homme en début d'après-midi et l'a placé en garde à vue à la police judiciaire de Versailles, qui est saisie de l'enquête. Un périmètre de sécurité a été installé autour de son véhicule.
Selon les toutes premières investigations, l'homme, domicilié à Paris selon les papiers qu'il avait sur lui, aurait dit aux enquêteurs qu'il était armé car il craignait pour sa sécurité.
Sa compagne est recherchée. Une femme interpellée en région parisienne a été relâchée: après vérification, il ne s'agissait pas de la compagne du suspect.
Aucun détail sur l'identité et le profil de l'homme armé et de sa compagne n'était disponible dans l'immédiat.
- Fausses alertes téléphoniques -
Petit établissement de couleur rouge brique et beige, l'hôtel New York est non loin de "Disney Village", une galerie commerçante prisée des touristes pour ses vêtements de prêt-à-porter vendus à bas coût. L'accès de l'hôtel était bloqué jeudi en fin d'après-midi par un cordon de cinq policiers devant le portail du parking, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les lieux touristiques les plus fréquentés sont identifiés comme des sites sensibles, alors que la France vit sous la menace d'attaques jihadistes après les attentats de janvier et novembre 2015.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a d'ailleurs estimé jeudi que l'année 2016 présentait "autant de risque" terroriste qu'en 2015. Selon lui, la "menace" terroriste est "au moins tout aussi grave, voire plus, qu'au mois de novembre", lorsque les attentats avaient fait 130 morts à Paris et Saint-Denis.
Le 7 janvier, un an jour pour jour après l'attentat contre Charlie Hebdo, un homme identifié comme un Tunisien nommé Tarek Belgacem avait tenté d'attaquer un commissariat parisien en brandissant un hachoir de boucher. Egalement muni d'un dispositif explosif factice, il avait été abattu par les policiers. Un revendication jihadiste incluant une profession de foi en faveur de l'organisation Etat islamique (EI) avait été retrouvée sur lui.
Cette semaine, à deux jours d'intervalle, des lycées parisiens ont fait l'objet de fausses alertes au colis piégé et de menaces téléphoniques.
Jeudi même, six lycées de la capitale ont reçu des menaces téléphoniques dans la matinée. Ils ont repris leur "fonctionnement habituel" mais la surveillance est maintenue, a annoncé dans l'après-midi le rectorat de Paris. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour menaces de destruction, confiée à la Sûreté territoriale de Paris.
Au Royaume-Uni, où des écoles avaient également été menacées mardi, la police enquêtait jeudi sur de nouveaux appels anonymes concernant 14 écoles de la région de Birmingham (centre). Et quatre écoles de Merton, au sud-ouest de Londres, auraient été évacuées jeudi pour les mêmes raisons, selon des médias locaux.
La France et le Royaume-Uni, qui font partie de la coalition conduite par les Etats-Unis contre l'EI en Irak et en Syrie, ont encore été visés ce week-end par une vidéo de propagande de l'organisation jihadiste.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.