Sylvie, Carole et Fabienne Marot, les filles de Jacqueline Sauvage, ainsi que ses avocates, Mes Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta, seront reçues à 16H30, à précisé la présidence dans un communiqué.
"Le président de la République les reçoit pour les écouter sans que l'on puisse dire, à ce stade, quand la décision sera effectivement prise", a déclaré son entourage interrogé par l'AFP sur la possibilité d'une décision dès vendredi.
La cour d'assises du Loir-et-Cher a confirmé en appel le 3 décembre la condamnation à 10 ans de réclusion de Jacqueline Sauvage, reconnue coupable d'avoir tué son mari de trois coups de fusil dans le dos en 2012, après 47 ans d'enfer conjugal.
Mardi, l'Elysée avait fait savoir que François Hollande avait "bien entendu la mobilisation" pour obtenir la grâce présidentielle de cette mère de famille, ajoutant toutefois qu'il fallait "suivre la procédure".
L'entourage du chef de l'Etat avait également rappelé que des "circonstances exceptionnelles" étaient nécessaires pour justifier une grâce présidentielle.
La demande de grâce de Jacqueline Sauvage est soutenue par de nombreuses personnalités de tous bords politiques, parmi lesquelles la maire PS de Paris Anne Hidalgo, l'ex-eurodéputé et leader écologiste Daniel Cohn-Bendit, le dirigeant du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (Les Républicains) et le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde.
Jacqueline Sauvage, "a été injustement condamnée à cause d'un vide juridique rétrograde ne considérant pas que la légitime défense puisse s'appliquer sur une vie entière", selon son Comité de soutien, qui réclame sa "libération immédiate".
Par principe, a également rappelé l'Elysée, François Hollande n'est pas favorable à la grâce présidentielle qu'il n'a exercée "qu'une fois en permettant une libération conditionnelle sans éteindre la peine". Il s'agissait du plus ancien détenu de France, Philippe El Shennawy, libéré en janvier 2014.
Pendant la campagne de 2012, M. Hollande avait pris ses distances avec le principe même de la grâce présidentielle estimant qu'il rappelait "quand même une autre conception du pouvoir".
L'article 17 de la Constitution autorise le président de la République à exercer le droit de grâce (uniquement à titre individuel depuis 2008).
Droit régalien des anciens rois de France, la grâce présidentielle, qui doit être contresignée par le garde des Sceaux, s'apparente à une suppression ou à une réduction de la peine. La condamnation reste inscrite au casier judiciaire et diffère ainsi de l'amnistie.
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