Vendredi, l'artiste de 63 ans sera jugé en appel, après avoir été condamné en 2015 à un an de prison avec sursis pour corruption de mineure.
Et c'est en réagissant sur RTL à ce premier jugement que Jean-Luc Lahaye avait tenu le 18 mai 2015 les propos qui lui valent une confrontation judiciaire avec l'interprète du titre "Eve lève-toi".
Interrogé sur son attirance pour les jeunes voire très jeunes filles - "J'ai toujours aimé les filles plus jeunes que moi, peut-être le syndrôme de Lolita" - , le chanteur avait lancé: "Que je me tape Julie Pietri? Non merci".
La chanteuse âgée de 60 ans avait alors porté plainte, pour injure et diffamation, une affaire qui sera donc examinée jeudi devant la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris.
Julie Pietri attaque à la fois "pour que les femmes ne se fassent pas insulter dès qu'elles dépassent un certain âge", et parce qu'elle "ne veut pas que son nom soit associé de près ou de loin à la vie publique de M. Lahaye", dit à l'AFP son avocat, Jim Michel-Gabriel.
La chanteuse demande au total 40.000 euros (20.000 euros au titre du préjudice pour injure publique, et 20.000 euros en réparation de la diffamation). Selon son avocat, elle entend verser l'argent, si elle en obtient, à des associations oeuvrant pour la protection des femmes et contre la pédophilie.
Le chanteur, connu pour ses quelques tubes mais aussi pour son engagement en faveur d'enfants défavorisés ainsi que pour son passé d'enfant de la DDASS, devra répondre vendredi d'accusations bien plus sérieuses que celles lancées par Julie Pietri.
Jean-Luc Lahaye, déjà condamné en 2007 à 10.000 euros d'amende pour des relations sexuelles avec une mineure de 15 ans, devra s'expliquer devant la cour d'appel de Paris, d'un autre cas impliquant une très jeune fille, à laquelle il avait demandé en 2013 de s'adonner à des jeux sexuels par webcam interposée.
Le chanteur espère toujours une relaxe, a dit à l'AFP son avocat Jean Jacques Delclos, parce qu'il "n'estime pas avoir détourné cette jeune femme d'une quelconque manière".
Le tribunal avait considéré en première instance que l'artiste avait "éveillé (chez sa victime) une sexualité perverse et dégradante".
Me Delclos souligne lui que l'adolescente, devenue majeure depuis, s'était exprimée après la condamnation dans la presse people pour prendre la défense du chanteur sexagénaire.
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