Les champions en titre de tout (Euro, Mondial, JO) devront espérer une victoire de la Croatie contre la Pologne (20h30) avec cinq à neuf buts d'écart pour accéder au dernier carré.
Un succès de dix buts de la sélection balkanique pourrait aussi qualifier les Bleus à condition que le nombre total de buts inscrits ne soit pas trop important.
Les Bleus étaient pourtant les grandissimes favoris de ce match contre la Norvège, une équipe certes en progrès mais qui n'avait encore jamais disputé de demi-finale dans une compétition majeure.
Les Nordiques ont eu le mérite d'y croire dès le début et de ne jamais se décourager pour créer sans doute le plus grand exploit de leur histoire.
Après la défaite contre le pays hôte (25-31), les Bleus semblaient être montés en puissance en pulvérisant d'abord le Bélarus (34-23) et surtout la Croatie (32-24), nation phare du handball. Cela n'a été qu'illusion.
Les rotations limitées, liées à une avalanche de forfaits, n'ont pas permis aux Bleus de donner leur maximum. Et la machine s'est enrayée à force de s'appuyer sur les cadres à l'image de Nikola Karabatic qui, avec sa main gauche bandée, a été à des années-lumière de son meilleur niveau.
- Calvaire en seconde période -
Paradoxalement, tout a bien commencé pour les Bleus (5-2) grâce à un début tonitruant de Thierry Omeyer (5 arrêts sur 7 tirs), conjugué à l'efficacité de Daniel Narcisse.
Les Norvégiens ont d'abord peiné en attaque à l'image de l'ancien Dunkerquois Espen Lie Hansen. Mais le gardien N.2 de la sélection nordique, Ole Erevik, qui évolue en club à Aix, a maintenu son équipe à flot.
Les Français restaient muets pendant cinq minutes. Leurs adversaires, eux, marquaient cinq buts consécutifs pour prendre pour la première fois les commandes (7-8).
Heureusement pour les Bleus, Omeyer montrait une énième fois, qu'à 39 ans, il reste un gardien de haut niveau.
Le portier du PSG se permettait même de stopper un pénalty de Magnus Jondal. Mais les Norvégiens ne se sont pas découragés, même lorsque leur maître à jouer, le jeune demi-centre Sander Sagosen (20 ans), promis à un bel avenir, a écopé d'une deuxième exclusion temporaire.
Erevik détournait pour la première fois un penalty de Guigou. La Norvège reprenait l'avantage avant la pause (11-12) par l'efficace arrière droit Kent Tonnesen.
Les Norvégiens, qui croyaient de plus en plus à l'exploit, ont continué sur leur lancée en prenant d'emblée deux longueurs d'avance (11-13). Grâce notamment à Valentin Porte, les Français tenaient tant bien que mal, sans réussir à donner du dynamisme à cette rencontre.
Nikola Karabatic n'y arrivait pas. Le capitaine norvégien Bjarte Myrhol enfonçait le clou (17-20) à l'approche du dernier quart d'heure.
Les rotations manquaient d'apport malgré le retour de blessure de Kentin Mahé. Et les Bleus allaient progressivement céder. Gérard, entré à la place d'Omeyer, ne faisait pas de miracles. L'écart montait jusqu'à +6 (22-28) grâce à Sagosen et la suite n'était que calvaire pour les Bleus.
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