Sur l'ensemble de l'année 2015, Pôle emploi a accueilli 89.900 chômeurs supplémentaires (+2,6%), soit la plus faible hausse annuelle depuis 2010.
Le chômage atteint également des records en incluant les demandeurs d'emploi ayant exercé une activité réduite au cours du mois (5,48 millions, +0,6% sur un mois) et l'outre-mer (5,78 millions, +0,6%).
Selon Myriam El Khomri, ministre du Travail, ces mauvais résultats traduisent "notamment les effets de la baisse d'activité enregistrée par plusieurs secteurs dans le contexte que nous avons connu en novembre et décembre".
Ces derniers mois, l'indicateur de Pôle emploi a connu de fortes variations, mais, au-delà des évolutions mensuelles, réputées très volatiles, la courbe du chômage révèle une réelle tendance à la hausse, avec 42.800 chômeurs de plus en catégorie A (sans activité) en métropole au 4e trimestre.
Selon une analyse récente de la Dares, le service des statistiques du ministère, les chiffres de Pôle emploi sont révélateurs d'une tendance de fond à partir d'une évolution trimestrielle de 35.000.
Malgré un coup d'arrêt en décembre (+0,7%), la situation des jeunes est en nette amélioration sur un an: -21.900 (-4,0%) par rapport à fin 2014.
En revanche, la situation des seniors se dégrade inexorablement (+0,6% sur un mois, +8,4% sur un an).
Autre point noir: le chômage de longue durée, qui continue de gagner du terrain. Fin 2015, 2,47 millions de demandeurs d'emploi, petite activité comprise, étaient inscrits à Pôle emploi depuis plus d'un an, un chiffre en hausse de 0,8% en décembre et de 9,5% sur l'année.
Résultat: l'ancienneté des inscrits a augmenté d'un mois (31 jours) sur un an. En moyenne, un demandeur d'emploi pointait à Pôle emploi depuis environ 19 mois (570 jours).
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