"La mortalité routière est en hausse de 2,4%, le nombre d'accidents corporels a baissé de 3,6%, tout comme celui des personnes blessées (-3,6%) et des hospitalisations (-1,8%)", détaille la Sécurité routière dans un communiqué.
Selon les données de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), le mois de décembre n'a pas contredit la tendance à la hausse observée pendant les onze premiers mois de 2015 par rapport à 2014, avec 308 personnes tuées (+7,7%). Quelque 3.464 personnes sont mortes sur les routes de France en 2015.
Ainsi, pour la première fois en 35 ans, la mortalité sur les routes françaises augmente deux années de suite.
"Plusieurs des accidents ont été particulièrement violents et meurtriers", relève la Sécurité routière, citant en exemple l'accident de car de Puisseguin (Gironde) en octobre, dans lequel 43 personnes sont décédées après une collision entre un car et un poids lourd.
N'en déplaise aux machistes, l'étude montre que l'adage "femmes au volant, mort au tournant" est erroné: "Les hommes, les jeunes et les seniors sont les catégories d'usagers les plus touchées" par les accidents de la route.
De manière générale, la hausse de l'accidentalité s'explique notamment par la vitesse (un quart des accidents mortels sur les 10 premiers mois de l'année) et l'augmentation du trafic (+2,5% sur les routes nationales et autoroutes).
L'arsenal législatif ne sera pas venu à bout de la mortalité routière, alors que le gouvernement garde en ligne de mire l'objectif de moins de 2.000 morts sur les routes avant 2020.
Les mesures prises ont été prolifiques en 2015 avec, entre autres, l'abaissement de 0,5 g/l à 0,2 g/l du taux légal d'alcoolémie pour les conducteurs novices, la possibilité pour les maires d'abaisser la vitesse sur tout ou partie de leur agglomération à 30 km/h, la modernisation du parc de 4.200 radars, ou encore l'interdiction du port de l'oreillette au volant.
"On a adopté beaucoup de mesures ces dernières années", et "certaines de ces mesures ne sont pas encore mises en oeuvre", relève le Délégué interministériel de la sécurité routière, Emmanuel Barbe, interrogé par l'AFP.
"Il faut aussi que les gens se responsabilisent, on n'est pas dans chacune des voitures", estime-t-il. Il en veut pour preuve les "360 personnes mortes en 2014 faute d'avoir porté leur ceinture" et ce malgré un arsenal juridique clair et ancien.
"Le comportement des usagers de la route se relâche", a pour sa part regretté dans un communiqué l'association Prévention routière qui s'en "alarme".
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