La circulation devrait être extrêmement difficile mercredi sur les principales routes, les agriculteurs ayant prévu cette nouvelle journée de barrages pour "crier leur détresse", avant une table ronde à la préfecture de la région Bretagne, jeudi à Rennes.
En milieu de matinée, plus d'une dizaine de barrages étaient déjà en place dans les régions Normandie, Bretagne et Pays de la Loire.
Les agriculteurs ont commencé leur journée d'action vers 08h00 avec environ 40 ensembles agricoles (tracteurs et remorques) et autant de manifestants qui ont bloqué la RN12, à Plounevez-Moëdec, entre Morlaix (Finistère) et Guingamp (Côtes-d'Armor), a annoncé le Centre régional d'information et de coordinations routières (CRICR) de l'Ouest.
Cet axe principal du nord de la Bretagne a déjà été ciblé à plusieurs reprises la semaine dernière par les agriculteurs.
Un autre barrage a été mis en place en fin de matinée à Merdrignac (Côtes-d'Armor) à l'ouest de Rennes, a indiqué la préfecture des Côtes-d'Armor.
Dans la matinée des barrages se sont aussi formés dans le Morbihan, à Baud (RN24) sur l'axe Rennes/Lorient, Cléguer (près de Lorient, sur la RD769) et à Auray, sur la RN165, a indiqué la préfecture du département. Tous les principaux axes menant à Lorient ont ainsi été bloqués.
Des rassemblements d'agriculteurs étaient aussi en cours sur les communes de Quimper, Brest et Morlaix dans le Finistère, selon le CRICR Ouest.
La RN165 a elle été bloquée à hauteur de Quimperlé, entre Lorient et Vannes, selon la préfecture du Finistère.
En Bretagne, les principaux axes de circulation incluant les cinq routes nationales et l'A84 devraient être coupés dans la journée à différents endroits. Mercredi après-midi Rennes devrait ainsi se retrouver cernée par au moins six barrages bloquant les principaux axes menant à la capitale bretonne.
- "Ce n'est plus tenable" -
En Normandie, l?autoroute A84 a été bloquée par les agriculteurs dans les deux sens peu après 10h00, à hauteur de Guiberville (Manche), a précisé le CRICR Ouest.
Dans l'Eure des agriculteurs ont déversé du fumier tôt mercredi matin devant les abattoirs Socopa (groupe Bigard) au Neubourg. "Nous sommes venus leur rappeler qu'il faut qu'ils fassent des efforts, car des producteurs qui ne cessent de perdre de l'argent pendant que des transformateurs et des distributeurs ne cessent d'en gagner, ce n'est plus tenable", a déclaré à l'AFP Eric Chanu, secrétaire général de la FNSEA 27.
"Mais notre principale cible aujourd'hui, c'est l?État. Nous allons demander à rencontrer les sous-préfets de Bernay et des Andelys et nous allons déverser du fumier devant les sous-préfectures pour marquer notre passage", a-t-il ajouté.
Les manifestations vont aussi toucher d'autres régions agricoles françaises comme dans le Nord où une trentaine d?éleveurs bloquent le poste de douane de Bettignies.
"Notre occupation est symbolique car ce poste de douane était particulièrement important dans les échanges agricoles avec l'Europe à l'époque des frontières qui a abandonné toute régulation aujourd'hui", a déclaré Jean-Christophe Ruffin, vice-président de la FDSEA Nord. "On est dans une situation où certains éleveurs n'ont même plus le courage de se lever le matin", assure-t-il.
Les agriculteurs de l'Ouest avaient relancé la semaine dernière leurs actions, notamment de nombreux blocages de route, afin d'obtenir des mesures pour faire face aux cours très bas auxquels le porc, le lait et la viande bovine sont achetés par les industriels de la transformation.
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a annoncé mardi que le plan de soutien à l'élevage bovin, porcin et laitier de 700 millions d'euros, lancé l'été dernier, serait augmenté de 125 millions.
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