A Roissy, une centaine de taxis était déployée peu après 07h00, selon une source aéroportuaire. Une trentaine d'entre eux bloquait l'accès à l'aéroport au niveau de la sortie de l'autoroute A1, d'autres empêchaient la prise en charge de passagers par les VTC aux différents terminaux.
"La circulation est très difficile sur la plateforme, des itinéraires bis sont prévus mais ils seront bientôt saturés, les passagers sont invités à prendre les transports en commun", a ajouté la source aéroportuaire.
"On s'excuse, mais on n'a pas le choix", déclare Brahim, 45 ans, qui affirme avoir perdu la moitié de son chiffre d'affaires à cause de la concurrence des VTC.
A Orly, une centaine de chauffeurs bloquaient les stations de taxis des terminaux sud et ouest.
A Toulouse, quelque 250 taxis ont campé toute la nuit à l'aéroport et filtraient mercredi matin l'entrée des véhicules à ses abords, selon Stéphane Abeilhou, porte-parole de l'association de défense des taxis toulousains, qui prévoit un "durcissement" du mouvement et promet "beaucoup d'opérations en tous genres dans le journée".
Une centaine de taxis était ainsi mobilisée à la gare Matabiau et une opération escargot était en cours sur le périphérique toulousain, a-t-il précisé.
En outre, le service était interrompu sur l'une des deux lignes de tramway du réseau Tisseo en raison du blocage de l'aéroport et les pompiers sont intervenus pour un incendie de pneus sur le périphérique toulousain.
A Marseille, une opération escargot était également en cours sur l'A50 (est) en direction du centre ville, provoquant un bouchon de plusieurs kilomètres, tandis qu'un barrage filtrant limitait l'accès à l'aéroport de Marignane.
- "Le médiateur, on n'en veut pas" -
Une centaine de chauffeurs se sont par ailleurs rassemblés dans le calme place Castellane, en centre ville. D'autres taxis se sont regroupés à Aix-en-Provence, avant de partir en cortège vers la gare TGV.
A Paris, plusieurs centaines de taxis ont passé la nuit porte Maillot, dans l'ouest, et boulevard de Bercy, dans l'est.
Sur l'immense place de la porte Maillot, ils étaient environ 200 vers 7H30, bien décidés à rester malgré la pluie. Des chauffeurs niçois les ont même rejoint durant la nuit.
"Nous on a appliqué les règles du jeu", mais les VTC "eux n'ont pas joué le jeu", dénonce un chauffeur. "On a choisi de s'endetter parce que ce métier est un ascenseur social. Aujourd'hui on est redescendu en bas", ajoute un autre.
"On bouge pas !", "Macron démission !", scandent les manifestants, alors qu'un des leaders de la mobilisation, Ibrahima Sylla, de l'association Taxis de France, annonce un accord avec ceux de Bercy: "L'autre intersyndicale nous a tendu la main".
A l'autre bout de la capitale, une centaine de chauffeurs ont campé devant le ministère de l'Economie, dont de nombreux Bordelais et Nantais.
Des discussions sont prévues dans la matinée, mais tous sont d'accord sur un point: "On rejette le médiateur, on n'en veut pas", résume Mohamed Ben Ali, du syndicat de défense des conducteurs de taxis parisiens (SDCTP).
Mardi, une délégation de neuf syndicats a été reçue par le Premier ministre, Manuel Valls, qui leur a notamment proposé une concertation de trois mois "sur l'équilibre économique du secteur (...) et les éventuelles évolutions de la réglementation qui pourraient en découler". Cette mission a été confiée au député socialiste Laurent Grandguillaume.
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