Après avoir ouvert en forte baisse, les grandes places du continent, Londres (+0,22%), Francfort (+0,62%), Paris (+1,02%), relevaient la tête aux alentours de 15H30 GMT.
De son côté, Wall Street a ouvert en hausse, soutenu par un indicateur américain de bonne facture sur le moral des ménages.
Plus tôt en Asie, les Bourses avaient fortement baissé, suivant le rythme du baril, alors en baisse, et sur fond d'interrogations sur la capacité d'action des grandes banques centrales pour soutenir la demande mondiale. La Bourse de Moscou a elle aussi limité la casse alors qu'elle avait reculé de 3,5% en cours de matinée, la Russie étant particulièrement sensible aux prix pétroliers.
Toutes les Bourses suivaient la même tendance que le prix du pétrole, qui ont reculé en début de matinée dans les échanges électroniques, avant de remonter légèrement.
"Les marchés européens, toujours à la recherche d?une boussole car ils n'ont pas la capacité à déterminer leur direction de leur propre initiative, s'en remettent au baril de brut", résume le courtier Aurel BGC.
Vers 15H30 GMT (16H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 31,29 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance était à 30,95 dollars.
Mais les termes de l'équation n'ont pas changé: le refus des pays de l'OPEP (et des autres producteurs) de limiter leur production continue à alimenter une offre trop abondante face à une économie mondiale affaiblie par un ralentissement de la Chine qui rend la demande poussive. Avec pour conséquence inéluctable, une baisse des prix.
Le Koweït et l'Irak ont d'ailleurs exclu une réduction unilatérale de la production de l'Opep pour faire remonter les prix du pétrole. Les ministres du Pétrole des deux pays membres du cartel ont également minimisé le besoin d'une réunion d'urgence de l'Opep souhaitée par certains pays.
Plusieurs analystes évoquaient dans la matinée des rumeurs de discussions au sein de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) à propos de la tenue d'une réunion d'urgence, mais également de rapprochements possibles avec la Russie sur la question des réductions de production.
- Chute des marchés chinois -
"En outre, la chute des marchés chinois ce matin montre que les investisseurs locaux restent très nerveux", selon Aurel BGC.
La place chinoise de Shanghai, qui a déjà perdu plus de 17% depuis le début de l'année, a été plombée par des ventes massives malgré de nouvelles injections de liquidités par la banque centrale. Elle a chuté de plus de 6% et celle de Shenzen de plus de 7%.
"Certains investisseurs n'ont plus aucune envie de se battre à contre-courant à l'approche des vacances du Nouvel an lunaire (début février), le marché est donc très vulnérable", a aussi expliqué à l'AFP Zhang Yanbing, analyste du courtier Zheshang.
La Bourse de Tokyo avait elle chuté de 2,35%, lestée notamment par le repli de Wall Street lundi soir.
- Fed en vue -
Du côté des changes, l'euro perdait un peu de terrain face au dollar mardi, dans un marché sans grande direction à la veille de l'annonce d'une décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed). Vers 15H30 GMT (16H30 à Paris), l'euro valait 1,0838 dollar, contre 1,0851 dollar lundi vers 22H00 GMT et 1,0797 dollar vendredi soir.
Alors que "la réunion de la BCE est encore fraîche dans les mémoires" et que son président Mario Draghi "continue à essayer de convaincre les investisseurs que la BCE sera capable d'agir si nécessaire", le communiqué de la Fed "sera particulièrement important pour les investisseurs", a relevé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.
Le précédent du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) en décembre avait donné le coup d'envoi de la remontée des taux directeurs, ce qui avait renforcé le dollar et compliqué la tâche des autorités chinoises pour préserver leur monnaie.
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