Les manifestations des taxis mobilisés pour protester contre la concurrence des voitures de transport avec chauffeur (VTC) ont donné lieu à quelques échauffourées en région parisienne, suivies d'une vingtaine d'interpellations avec un manifestant blessé à l'aéroport d'Orly.
Le Premier ministre Manuel Valls, qui a reçu les chauffeurs en délégations, a condamné ces violences "inadmissibles".
Selon la préfecture de police, 1.500 taxis ont été comptabilisés sur différents sites en Ile-de-France, notamment à Orly où quelques dizaines de manifestants ont organisé un filtrage sur l'A106 en installant des plots sur la chaussée, ne laissant passer que les taxis en grève, dans une ambiance électrique.
Les taxis étaient aussi présents à Roissy, et à proximité du ministère de l'Economie à Bercy (est de Paris). Sur des pancartes on pouvait lire "Macron démission", "Terrorisme économique", "Halte à la déréglementation".
"Le ministère de l'Intérieur nous fait des promesses, ils nous ont promis une centaine de Boers (policiers des taxis, NDLR) supplémentaires, mais tout se termine avec M. Macron, c'est lui qui manoeuvre. On veut juste l'application de la loi", a affirmé à l'AFP Rahim Edalat, taxi parisien.
A Toulouse, le mouvement des taxis a entraîné d'importantes perturbations autour de l'aéroport de Blagnac et de la gare SNCF.
A Marseille, ils ont défilé des autoroutes vers le centre, avec des actions à l'aéroport Marseille-Provence ou à la gare TGV d'Aix-en-Provence. Des barrages filtrants étaient organisés à Lille et une opération escargot à Grenoble.
Du côté du ciel, les deux premiers syndicats d'aiguilleurs ont appelé à faire grève, et le trafic était perturbé avec un vol annulé sur cinq.
- Milliers de manifestants en région -
Parallèlement, côté fonction publique (5,6 millions d'agents), les premières manifestations ont rassemblé plusieurs milliers de personnes sur les 110 à 120 cortèges prévus en France, parmi lesquelles les enseignants, mobilisés contre la réforme du collège.
Des rassemblements par secteur professionnel ont eu lieu à Paris, devant le ministère de la Santé et près de l'Assemblée nationale.
Les fonctionnaires manifestent contre le gel, depuis 2010, du point d'indice (4,63 euros) qui sert à calculer leurs salaires. Ils ont perdu entre "8 et 10%" de leur pouvoir d'achat en cinq ans, selon FO et la CGT, à l'origine de l'appel à la mobilisation avec Solidaires.
"Près de 30% des agents des finances publiques étaient en grève", selon les tout premiers chiffres remontant des départements, a indiqué Solidaires.
A Marseille, 3.600 fonctionnaires ont manifesté dans le centre tandis qu'ils étaient plus d'un millier à Nice parmi lesquels des enseignants venus dire "non à la réforme du collège" et des personnels hospitaliers s'opposant à la "loi santé".
Dans la cité phocéenne, enseignants, personnels hospitaliers mais aussi agents des bibliothèques, de la Sécurité sociale ou encore de la police municipale, scandaient "assez, assez d?austérité, augmentation des salaires, et des pensions".
En Corse, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant les préfectures d'Ajaccio et de Bastia.
A Rouen, entre 2.000 et 3.000 personnes étaient rassemblées. Elles scandaient: "Augmenter, augmenter les salaires et les points d'indice C". A Strasbourg, 500 à 600 personnes ont manifesté derrière des banderoles proclamant "Profs : de plus en plus de travail pour un salaire dérisoire".
A Montpellier (Hérault), plusieurs centaines de salariés de la fonction publique, employés de la ville, de la métropole, des hôpitaux ou encore de l'éducation, ont défilé pour dire "basta !" à la politique gouvernementale et "non à une politique créant une précarité toujours plus grande".
A Lyon, ils étaient aussi plusieurs centaines réclamant "la fin de la cure d'austérité, en vigueur depuis Sarkozy".
La ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu a répété mardi que les fonctionnaires ne devaient pas s'attendre à une "grosse augmentation du point d'indice" lors de la négociation salariale prévue en février, tout en assurant "entendre" leurs revendications.
Le numéro un de la CGT Philippe Martinez a estimé que ces grèves avaient "un vrai mot d'ordre commun: la question du pouvoir d'achat. Même chez les taxis".
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