La maternelle Joliot-Curie à Pantin, à l'est de Paris, était fermée car les enseignants des neuf classes sont en grève. Mais pas de surprise pour les parents, prévenus il y a quelques jours et qui ne se sont donc pas déplacés, explique une mère qui a pris une RTT pour garder ses enfants. "L'école fermée, c'est rare. Même pendant la crise des nouveaux rythmes scolaires, je ne me souviens pas d'une telle chose", explique-t-elle.
Le SNUipp, premier syndicat chez les enseignants des écoles maternelles et élémentaires, estime le taux de grévistes à près de 33%, soit 100.000 instituteurs. Le ministère de l'Education n'en avait répertorié lundi que 37.150 très précisément, soit un taux de 13%, "sur la base du recensement exhaustif des déclarations d'intention".
Les enseignants du primaire doivent signaler 48 heures à l'avance s'ils décident de ne pas assurer la classe, afin que les communes puissent mettre en place un service d'accueil, en conformité avec la loi de 2008.
Dans le second degré, et plus particulièrement au collège, une intersyndicale a appelé les professeurs à ne pas assurer les cours et à descendre dans la rue pour pousser le gouvernement à revoir sa copie sur la réforme du collège, objet d'une vive polémique.
A Paris, les professeurs du collège contre la réforme se rassembleront à 13H30 à Port-Royal, avant de rejoindre le cortège des autres fonctionnaires en grève qui partiront de Montparnasse à 14H00. Les agents publics sont appelés à cesser le travail par trois syndicats (majoritaires), la CGT, FO et Solidaires.
Professeurs des écoles et enseignants au collège défileront donc côte à côte en province et dans la capitale, mais avec deux mots d'ordre distincts. Il sera difficile de savoir qui défile sous quel mot d'ordre, parmi les fonctionnaires de l'Education.
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