Les manifestations des taxis mobilisés pour protester contre la concurrence des véhicules de transport avec chauffeur (VTC) ont donné lieu à quelques incidents mardi matin avec un manifestant blessé à l'aéroport d'Orly. Quelques pneus ont été brûlés Porte Maillot, où des manifestants, descendus à pied, ont brièvement bloqué le périphérique.
Selon la préfecture de police, 1.200 taxis ont été comptabilisés sur différents sites, notamment à Orly où quelques dizaines de manifestants ont organisé un filtrage sur l'A106 en installant des plots sur la chaussée, ne laissant passer que les taxis en grève, dans une ambiance électrique.
Les taxis étaient aussi présents à l'aéroport de Roissy.
A Bercy, environ 140 véhicules se sont rassemblés dès 08h00 en face du ministère de l'Économie. Sur des pancartes on pouvait lire "Macron démission", "Terrorisme économique", "Halte à la déréglementation".
A Toulouse, le mouvement des taxis entraînait d'importantes perturbations autour de l'aéroport de Blagnac et de la gare SNCF. Les barrages filtrants ont entraîné des bouchons sur le périphérique entre Toulouse et Blagnac où les pompiers ont dû intervenir sur un feu de pneus sur les voies du tramway, dont la circulation a été interrompue.
A Marseille, les taxis ont débuté leurs cortèges sur l'autoroute en direction du centre. Ils menaient également des actions à l'aéroport Marseille-Provence, la gare TGV d'Aix-en-Provence et dans le centre d'Aix. Ils devaient rejoindre la manifestation des enseignants et des fonctionnaires, prévue dans la matinée à Marseille.
A Lille, les taxis ont également installé des barrages filtrants aux abords des deux gares ainsi qu'à l'aéroport de Lille-lesquin.
Du côté du ciel, les deux premiers syndicats d'aiguilleurs ont appelé à faire grève, et le trafic était perturbé avec un vol annulé sur cinq, la direction générale de l?aviation civile ayant demandé aux compagnies d'annuler préventivement 20% de leurs vols.
- Enseignants, fonction publique -
Parallèlement, côté fonction publique (5,6 millions d'agents), entre 110 et 120 manifestations sont prévues en France, auxquelles devraient se joindre les enseignants, mobilisés contre la réforme du collège. Plusieurs rassemblements par secteur professionnel (santé, finances...) sont attendus dans la matinée, notamment à Paris.
Les fonctionnaires sont appelés à manifester contre le gel, depuis 2010, du point d'indice (4,63 euros) qui sert à calculer leurs salaires. Ils ont perdu entre "8 et 10%" de leur pouvoir d'achat en cinq ans, selon FO et la CGT.
Les transports publics (SNCF, RATP) ne sont pas concernés.
La CGT, FO et Solidaires, qui ont appelé à la grève, dénoncent aussi les suppressions de postes (150.000 depuis 2007), notamment dans des secteurs clefs comme l'hospitalier et les finances.
Ces trois syndicats, majoritaires aux élections professionnelles chez les syndicats représentatifs (48,55% des voix), n'ont pas signé l'accord sur la rémunération et la carrière des fonctionnaires que le gouvernement a décidé, en septembre, de mettre en oeuvre.
La ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu a répété mardi que les fonctionnaires ne devaient pas s'attendre à une "grosse augmentation du point d'indice" lors de la négociation salariale prévue en février, tout en assurant "entendre" leurs revendications. Elle a rappelé que les mesures d'austérité envers les fonctionnaires avaient permis "sept milliards d'économies".
Le numéro un de la CGT Philippe Martinez a estimé que ces grèves avaient "un vrai mot d'ordre commun: la question du pouvoir d'achat. Même chez les taxis".
Les enseignants (environ 40% des 2,4 millions d'agents de la fonction publique d'État) sont eux aussi appelés à la grève par l'intersyndicale contre la réforme du collège (Snes-FSU, Snep, Snalc, FO, Sud et CGT).
Ce sera la quatrième grève contre cette réforme, prévue pour la rentrée 2016. Points de contestation principaux: la part d'autonomie donnée aux collèges et la suppression d'une partie des classes bilangues (deux langues dès la 6ème).
Dans le primaire, le premier syndicat (SNUipp-FSU) appelle aussi à la grève mais pour les salaires.
Dans la capitale, le cortège des enseignants s'ébranlera à 13H30 de Port-Royal et rejoindra les autres fonctionnaires à Montparnasse à 14H00.
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