Pour la cinquième fois, un président français est l'invité d'honneur de ce défilé - un record - qui célèbre l'anniversaire de la Constitution indienne proclamée en 1950.
Cette année, les musiciens de la Musique de l?Infanterie et le 35e Régiment d?Infanterie de l?armée de terre française défileront aux côtés des troupes indiennes, une première puisque aucune troupe étrangère n'avait jusque-là défilé aux côtés de l'armée indienne le 26 janvier.
Le défilé démarre à 10H00 locales du palais présidentiel et s'étire le long du Rajpath, la grande avenue qui traverse le centre de Delhi et se poursuit au-delà de l'India Gate, où est installé un mémorial des soldats inconnus.
Les hommes de l'armée de terre, de la marine et de l'armée de l'air défilent en habits d'apparat puis viennent les forces de sécurité des frontières (BSF) à dos de chameau.
Les Etats indiens présentent ensuite leurs cultures régionales par des chars souvent très fleuris et animés tandis que des écoliers dansent.
Ce défilé se déroulera sous haute surveillance policière, près de 40.000 personnels de sécurité étant déployés, selon la presse indienne, pour surveiller la capitale. Tant l'Inde que la France vivent dans la menace de nouveaux attentats.
- Rafale, contrat inabouti -
Avant cette dernière journée symbolique, la visite du président français a été marquée par la poursuite de difficiles discussions sur la vente de 36 Rafale à l'Inde, qui buttent toujours sur le prix, et par une déclaration commune des dirigeants des deux pays promettant un renforcement de la coopération antiterroriste.
L'Inde et la France ont paraphé un accord intergouvernemental mardi en vue de l'acquisition par Delhi des avions de combat de Dassault Aviation, dont l'armée indienne a un besoin impérieux.
Mais les discussions bloquent sur le prix - plusieurs milliards d'euros - et le niveau de sophistication des appareils. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a assuré lundi soir que l'accord intergouvernemental était "incontournable".
"Il fallait mettre au point le dispositif de base qui intègre à la fois les délais, la garantie d'Etat, la définition des spécificités de l'appareil, les procédures en cas de contentieux", a-t-il dit.
La discussion sur les prix devrait "normalement être assez rapide, entre quelques jours et quelques semaines", a-t-il poursuivi tandis que Dassault espère conclure d'ici quatre semaines.
L'autre grand chapitre des discussions a porté sur la lutte antiterroriste, après la diffusion d'une nouvelle vidéo de l'organisation Etat islamique (EI) mettant en scène neuf des dix auteurs des attentats du 13 novembre ayant fait 130 morts à Paris.
Au côté du Premier ministre indien Narendra Modi, M. Hollande a souligné que des "menaces" pèsent aussi sur l'Inde, récemment visée par l'attaque meurtrière d'une base aérienne proche de la frontière avec le Pakistan attribuée à un groupe islamiste basé dans ce pays.
Narendra Modi a déclaré que les dirigeants des deux pays avaient convenu "de renforcer notre coopération antiterroriste pour pouvoir atténuer et réduire de façon tangible la menace de l?extrémisme et du terrorisme dans nos sociétés".
Avant de quitter l'Inde, François Hollande déjeunera avec des personnalités indiennes et rencontrera la communauté française à l'ambassade.
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