Aux termes d'une résolution du Conseil de sécurité adoptée à l'unanimité, une "mission politique" de l'ONU sera établie, à la demande des deux camps, avec des observateurs internationaux chargés de surveiller notamment le désarmement de la guérilla.
La mission sera mise en place "pour une période de douze mois", avec une possibilité d'extension, afin de "surveiller et vérifier" un cessez-le-feu bilatéral définitif, la cessation des hostilités et le dépôt des armes par les deux camps.
L'ONU va "lancer immédiatement les préparatifs de la mission". Dans un délai de trente jours après la signature de l'accord de cessez-le-feu, son secrétaire général Ban Ki-moon devra soumettre au Conseil pour approbation des recommandations "sur la dimension, les aspects opérationnels et le mandat" de cette mission, qui sera composée "d'observateurs internationaux non armés".
Ceux-ci seront recrutés notamment parmi les pays de la Communauté des Etats d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), qui tient mercredi un sommet à Quito.
Le mandat et les détails opérationnels du déploiement des observateurs devront faire l'objet d'une seconde résolution, selon des diplomates.
Celle-ci pourrait être adoptée en février, mois pendant lequel la présidence tournante du Conseil sera assurée par le Venezuela. L'Uruguay préside le Conseil en janvier.
La ministre colombienne des Affaires étrangères Maria Angela Holguin Cuellar participait à la réunion du Conseil.
L'ambassadeur britannique Matthew Rycroft, dont le pays a rédigé la résolution, a salué "une importante étape vers la paix en Colombie".
Devant des journalistes il avait auparavant salué "un moment positif" pour les Nations unies.
"Il y a bien longtemps qu'un pays n'avait pas sollicité de sa propre initiative le Conseil pour avoir une autorisation de l'ONU à d'importants aspects d'un accord de paix", avait-il souligné.
La guérilla des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie, marxiste) et le gouvernement colombien s'affrontent depuis plus d'un demi-siècle.
Leurs représentants avaient annoncé mardi dernier à La Havane un accord pour demander aux Nations unies de superviser la fin de leur conflit.
Ils ont pris vendredi une série de dispositions pour accélérer les négociations de paix menées depuis fin 2012 à La Havane.
Il y a quelques mois, Bogota et les Farc ont convenu de signer un accord de paix définitif avant le 23 mars pour tenter de mettre fin au conflit armé le plus ancien d'Amérique latine.
Celui-ci a fait au moins 220.000 morts, six millions de déplacés et des dizaines de milliers de disparus.
Les Farc, issues en 1964 d'une insurrection paysanne, comptent encore environ 7.000 combattants, selon les autorités.
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