"Je pense qu'il n'y aura pas de référence, dans la constitution, à la question de la binationalité", a déclaré M. Le Roux sur Europe 1.
Il y aura "débat au parlement, modification du texte, et des lois qui vont venir pour dire ensuite au juge la façon dont il met en ?uvre la déchéance de nationalité pour les terroristes", a poursuivi le patron des députés PS au sujet de cette réforme critiquée par une partie de la gauche.
Annoncé le 16 novembre, ce texte, qui prévoit par ailleurs la constitutionnalisation de l'état d'urgence, doit être examiné à compter du 5 février à l'Assemblée. Son adoption exigera une majorité des trois cinquièmes du Congrès, députés et sénateurs réunis.
L'inscription de la déchéance de la nationalité pour les binationaux nés Français et condamnés pour terrorisme est fortement contestée à gauche, mais également à droite dont une vingtaine de parlementaires ont fait savoir leur opposition.
"Je suis soucieux depuis le premier moment que ce texte soit un texte voté à l'unanimité du parlement". "Quand on voit la vidéo (de l'Etat islamique publiée dimanche, NDLR) on voit bien que nous sommes en guerre et je demande l'unité nationale pour réviser notre constitution et pour faire face au terrorisme", a insisté lundi M. Le Roux, qui "n'imagine pas" que François Hollande soit contraint à faire appel au référendum car il pense "que les députés et les sénateurs seront à la hauteur de ce moment".
A droite, Nicolas Sarkozy a indiqué vendredi, au sortir de consultations à l'Elysée, que les parlementaires étaient "disposés" à voter cette réforme si elle était "clairement centrée" sur la constitutionnalisation de l'état d'urgence "et sur la question du retrait de la nationalité pour les binationaux". "Le président Hollande nous a dit que c'était bien son intention", avait ajouté l'ancien chef de l'Etat.
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