Changement de décor pour le défilé de la plus ancienne maison de mode parisienne en activité: au lieu du cadre habituel de l'Ecole des Beaux-Arts, rendez-vous était donné dans un gigantesque hall d'exposition du nord de Paris.
Lucas Ossendrijver, le directeur artistique des collections homme qui jusqu'alors travaillait avec Alber Elbaz, a toutefois voulu recréer une ambiance intime, avec des projecteurs diffusant une lumière douce et nostalgique, et un podium étroit.
"Mon travail porte sur le détail, la construction, donc je voulais que les gens touchent presque le vêtement, pour être ensuite touchés par le vêtement", a expliqué le créateur néerlandais, qui fête en 2016 ses dix ans de collaboration avec Lanvin. La maison est détenue par la femme d'affaires Shaw-Lan Wang basée à Taïwan, qui était présente au défilé.
Si le décor a changé, "pour moi ce n'est pas une rupture avec tout ce qu'on a fait dans le passé, je pense que c'est une continuité", a ajouté Lucas Ossendrijver.
Beaucoup de gris, de bordeaux dans cette collection à la palette sourde, aux matières comme patinées par le temps. Des baskets sont colorées à la bombe de peinture. Le costume masculin est repensé, avec des coutures apparentes, des manches aux airs de doublures. Les garçons ont les cheveux longs ou mi-longs, un peu gras ou décolorés pour une touche grunge, la raie au milieu.
"Bon courage pour ton show aujourd'hui", lui a souhaité sur Instagram Alber Elbaz, personnalité très populaire dont le limogeage en octobre a créé des remous dans la maison.
Le successeur d'Alber Elbaz n'a pas encore été annoncé officiellement. Lanvin a en attendant confié ses collections de prêt-à-porter femme à la styliste Chemena Kamali, précédemment chez Chloé, tandis que Lucio Finale, ancien de Givenchy et Valentino, est chargé des sacs et chaussures femme.
-L'histoire colorée de Paul Smith-
Commencé au son des cloches de Big Ben et du morceau de reggae "My England Story", le défilé Paul Smith raconte une histoire musicale de l'Angleterre des cinquante dernières années, et s'est achevé avec la chanson "Oh You Pretty Things" de David Bowie, décédé il y a deux semaines.
Les vêtements évoquaient les années 1960, avec des bandes le long des costumes ajustés rappelant l'esthétique "mod". Mais aussi les années 1970 avec des combinaisons de bordeaux, violet, orange, et les années 1980 dans les formes de certains costumes croisés.
Les motifs récurrents sont le cachemire, mais aussi les carreaux vichy, et un dinosaure, la gueule ouverte.
"J'adore la gaieté de cette collection", a déclaré le créateur britannique de 69 ans, qui a expliqué avoir réduit de sept à deux le nombre de ses collections par an, "après avoir complètement réarrangé le studio".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.