-Dior entre skate park et club berlinois-
Il met des surchemises à carreaux sur ses costumes, des manteaux type Perfecto en cuir rouge: l'homme Dior imaginé par le directeur artistique Kris Van Assche, est "plus jeune", nourri de culture skate et de musique "new wave".
Son dernier défilé était plus solaire, les roses chères au fondateur de la maison étaient blanches. Cette saison est plus sombre et subversive, les roses sont noires.
"Finalement, je prends un peu mes distances avec Christian Dior", explique Kris Van Assche à l'AFP. "On a envie d'être radicalement 2016-2017, il y a un côté plus jeune, peut-être un peu moins bourgeois, pas du tout nostalgique".
"J'ai eu envie du noir, de la nuit, de Berlin", poursuit le designer belge, qui a voulu jouer sur le contraste entre le côté sport du skate et le caractère sombre et poétique de la "new wave" des années 1980.
Les carreaux rouge et noir font des damiers sur des chemises de bûcheron, des doublures de vestes, des sacs.
Les poignets blancs sortent des manches d'une veste pour une touche romantique. Les costumes se portent aussi avec des mitaines en laine laissant voir des ongles vernis. Les pantalons sont tantôt courts et près du corps, tantôt style baggy.
Le côté "do it yourself" de l'esthétique punk se retrouve sur des jeans peints à la main dans des tons gris, ou sur un manteau croisé classique dont les broderies rouges en forme de carreaux s'effilochent.
Pour Kris Van Assche, "le noir ne signifie pas noirceur". "Il y a beaucoup de poésie, de romantisme dans la new wave. Et je ne voulais pas du tout donner l'idée du +no future+, j'avais envie de donner beaucoup d'énergie à tout ça", ajoute le créateur belge.
"L'actualité fait qu'on doit être plus fort pour faire rêver! J'aime penser que cela m'a poussé à faire une collection plus dynamique, plus jeune, plus mode", ajoute-t-il.
-Balmain étincelant-
Faire rêver était aussi le pari d'Olivier Rousteing, chez Balmain, qui a présenté une collection tout en dorures et scintillements.
"Paris c'est la ville des Lumières, et les lumières doivent continuer à briller", a déclaré le créateur à l'AFP, expliquant avoir voulu "faire en sorte que tous les hommes se sentent comme des nouveaux princes".
Le show s'est déroulé au son d'un orchestre symphonique mixé avec du hip hop, pour "jouer la connexion entre les nouvelles générations et la tradition de Paris", a ajouté Olivier Rousteing.
Le directeur artistique, partisan d'un prêt-à-porter à l'esprit couture, a fait défiler des hussards en vestes à boutons dorés et riches passementeries, des dandys en ensemble de soie noir et or, des princes du XXIe siècle en habits de lumière. Et quelques silhouettes féminines, toujours sculpturales.
-Le message coloré d'Hermès-
Une autre brillance était de mise chez Hermès, avec des effets raffinés de matières, comme du veau glacé, sur une parka, un blouson. Ou un pantalon qui contraste avec l'aspect mat d'un blouson en chèvre velours.
Des sneakers accompagnent cette allure "casual chic", qui s'enhardit de touches de couleur, rose, turquoise, cassis, orange.
"J'ai voulu des couleurs mélangées entre elles d'une façon un peu dissonante pour donner une nouvelle énergie, une silhouette très souple", explique à l'AFP Véronique Nichanian, directrice artistique de l'homme chez Hermès depuis 1988.
A l'inverse, certaines silhouettes sont en "total noir, pour mettre en valeur les effets de matières".
Pour protéger le cou, des carrés en laine et soie imprimés, ou des chemises au col montant. Plus insolite, un sac Bolide orné d'une gueule de requin, toutes dents sorties: "c'est un clin d'oeil, on a fait cette découpe pour donner au sac un côté carnassier humoristique", commente Véronique Nichanian.
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