La dernière victime retrouvée, une femme, se trouvait parmi les passagers d'un voilier en bois, parti de la région de Bodrum, en Turquie, et qui a chaviré au large de l'îlot grec de Kalolimnos, a indiqué la police portuaire.
Ce naufrage a fait 37 morts --11 enfants, 17 femmes et neuf hommes--, identifiés comme Syriens, Afghans et Irakiens, tandis que les témoignages restaient confus sur de possibles disparus.
"Tous les enfants se trouvant à bord de ce bateau sont morts" les survivants, 22 hommes et quatre femmes, étant des adultes ou grands adolescents, a précisé la police portuaire. A Kalymnos, où ils ont été transférés, une enquête a été ouverte sur la possible présence de passeurs dans le groupe.
Selon des témoignages recueillis par l'ONG Médecins sans Frontières auprès des rescapés, un homme a perdu sa femme enceinte et ses deux enfants, un autre a vu se noyer sa mère, sa femme et leurs quatre enfants, tandis qu'un adolescent de 17 ans a perdu son frère.
Deux enfants et deux adultes, ont aussi été signalés disparus dans un autre naufrage, survenu sur les côtes rocheuses de la petite île de Farmakonissi, dans lequel ont péri six enfants et une femme.
Les garde-côtes ont toutefois dû suspendre ses recherches samedi dans la zone, du fait de vents soufflant en tempête.
Un troisième naufrage dans la même zone, dans les eaux turques, a causé la mort d'au moins trois enfants, repêchés par les garde-côtes turcs.
Ces drames ont relancé les appels à l'Union européenne pour qu'elle ouvre des voies légales évitant aux réfugiés de risquer leurs vies, tandis qu'une manifestation de militants proréfugiés est prévue dimanche à la frontière terrestre gréco-turque pour qu'y soit ouvert un corridor.
"Il est tragique que les réfugiés soient contraints de confier leurs vies à des trafiquants", a déploré Philippe Leclerc, chef du bureau en Grèce du Haut-Commissariat aux Réfugiés de l'ONU.
Les morts de vendredi "attestent à la fois de l'insensibilité et de la futilité du ch?ur croissant en Europe réclamant plus de restrictions à l'accès des réfugiés", a pour sa part accusé John Dalhuisen, responsable en Europe d'Amnesty International.
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