Les places européennes ont fait preuve de dynamisme dès l'ouverture, suivant l'exemple des places asiatiques, tandis qu'à Wall Street, l'indice Dow Jones prenait 0,77% et le Nasdaq 1,82% à l'ouverture.
Vers 14H40 GMT, la Bourse de Paris gagnait 3,48%, celle de Francfort 2,28%, et celle de Londres 2,24%.
Madrid suivait la même voie avec une hausse de 3,64% et Milan gagnait 2,58%.
Après leur plongeon de mercredi, lié à la dégringolade des cours de l'or noir et aux inquiétudes sur le ralentissement de la croissance mondiale, les Bourses européennes s'étaient ressaisies jeudi, tout comme Wall Street qui avait fini en hausse de 0,74%.
"Un rebond des prix du pétrole ainsi que des paroles réconfortantes du président de la Banque centrale européenne Mario Draghi ont été les parfaits ingrédients pour faire remonter les marchés boursiers hier, après leur déroute mercredi", a noté Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
"Hier, grâce à Mario Draghi et aux promesses de la BCE, tous les indices européens sont repartis à la hausse. La question est de savoir à ce niveau de marché si c'est un simple rebond technique", a cependant souligné Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse.
L'optimisme est revenu jeudi avec des propos rassurants de Mario Draghi qui a jugé "nécessaire de réévaluer et peut-être revoir" la politique monétaire lors de la prochaine réunion du conseil des gouverneurs, le 10 mars. Les marchés vont donc surveiller si ces promesses se concrétisent, avec le risque d'une nouvelle déception en cas de statu quo.
Au Japon, les investisseurs espèrent également un geste de la banque centrale (BoJ). Selon le quotidien économique Nikkei, celle-ci va débattre lors de sa réunion des 28 et 29 janvier d'une éventuelle expansion de son vaste programme de rachat d'actifs.
- Rebond du pétrole -
Après deux plongeons d'affilée, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a grimpé de 5,88%, un sursaut motivé également par le déclin du yen concomitant au regain des cours du pétrole.
En Chine, la Bourse de Shanghai, qui avait dévissé de plus de 3% jeudi, a gagné 1,25% et Hong Kong s'est envolée de près de 3%. Même tendance à Sydney qui a pris plus de 1% et Séoul 2,1%, alors que Singapour, Taipei, Manille étaient aussi dans le vert.
"La cavalerie est peut-être en train d'arriver", a déclaré à Bloomberg TV Shane Oliver, de AMP Capital Investors à Sydney. "Il y a peut-être un peu de lumière au bout du tunnel. On a probablement dépassé le pire et d'ici la fin de l'année, les choses seront plus claires qu'aujourd'hui".
Mais d'autres analystes se montraient plus circonspects, évoquant un simple rattrapage technique et prédisant une poursuite de la volatilité.
Les cours du brut, en chute libre depuis 18 mois, se sont quelque peu repris depuis jeudi. Ils étaient de nouveau orientés à la hausse vendredi, le baril repassant au-dessus de la barre de 30 dollars, à la faveur entre autres d'une augmentation moins importante que prévu des stocks américains la semaine passée.
Sur le marché des changes, l'euro baissait face au dollar vendredi, restant lesté par des déclarations de M. Draghi.
De son côté, la monnaie russe remontait un peu dans le sillage des cours du pétrole, à moins de 80 roubles pour un dollar après être tombée au plus bas de son histoire face au billet vert, à plus de 85 roubles pour un dollar.
Volant au secours de sa devise, la banque centrale russe a assuré disposer de "tous les moyens" pour garantir la stabilité financière.
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