L'optimisme est revenu jeudi avec de nouvelles paroles rassurantes du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi. Il sera "nécessaire de réévaluer et peut-être revoir" la politique monétaire lors de la prochaine réunion du conseil des gouverneurs, le 10 mars, a-t-il dit.
Au Japon, les investisseurs espèrent également un geste de la banque centrale (BoJ). Selon le quotidien économique Nikkei, citant un haut responsable, la BoJ va débattre lors de sa réunion des 28 et 29 janvier d'une éventuelle expansion de son vaste programme de rachat d'actifs face à la déroute des cours de l'or noir, qui met en danger son objectif ultime d'une inflation à 2%.
L'érosion des prix du pétrole, le ralentissement économique de la Chine et l'incapacité des banques centrales à rassurer les marchés a contribué à faire plonger les Bourses au cours d'un mois de janvier apocalyptique. Leur possible retour au premier plan réjouit donc naturellement les investisseurs.
Après deux plongeons d'affilée, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini sur une hausse exceptionnelle de 5,88% (+941,27 points) à 16.958,53 points, un sursaut motivé non seulement par les attentes entourant la BCE et la BoJ, mais aussi par un regain des cours du pétrole et un déclin concomitant du yen.
De son côté, l'indice Hang Seng de Hong Kong prenait plus de 3% dans l'après-midi, tandis que Shanghai a clôturé sur un gain de 1,3%.
Même tendance à Sydney qui a pris plus de 1% et Séoul 2,1%, alors que Singapour, Taipei, Manille étaient aussi dans le vert.
- Rebond du pétrole -
"La cavalerie est peut-être en train d'arriver", a déclaré à Bloomberg TV Shane Oliver, de AMP Capital Investors à Sydney.
"Il y a peut-être un peu de lumière au bout du tunnel. On a probablement dépassé le pire et d'ici la fin de l'année, les choses seront plus claires qu'aujourd'hui".
Mais d'autres analystes se montraient plus circonspects, évoquant un simple rattrapage technique et prédisant une poursuite de la volatilité.
Les cours du brut, globalement en chute libre depuis 18 mois, se sont quelque peu repris depuis jeudi. Ils étaient de nouveau orientés à la hausse vendredi, le baril repassant au-dessus de la barre de 30 dollars, à la faveur des propos de M. Draghi et d'une augmentation moins importante que prévu des stocks américains la semaine passée.
Jeudi, les principales Bourses asiatiques avaient de nouveau piqué du nez. Tokyo avait perdu 2,44%, Hong Kong 1,82%, Shanghai 3,23%.
L'inversion de la tendance est arrivée d'Europe, où Paris avait gagné jeudi 1,97%, Londres 1,77%, Francfort 1,94% et Milan 4,2%. Wall Street a progressé avec une avancée de 0,74% de son indice vedette Dow Jones Industrial Average.
Un relatif sentiment d'apaisement était également palpable vendredi sur les marchés des changes, les investisseurs se détournant des valeurs refuge.
Le yen se repliait ainsi face au dollar qui valait autour de 118 yens à la fermeture de la Bourse de Tokyo, contre 116,83 yens la veille.
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