"Pour s'adapter à son environnement et mettre en oeuvre les choix stratégiques de son projet CAP 2030, EDF SA optimise ses ressources en diminuant le nombre de recrutements et en réduisant toutes ses dépenses d'exploitation", a indiqué le groupe dans un communiqué diffusé à l'issue d'un comité central d'entreprise (CCE).
"Cela devrait se traduire par une baisse des effectifs de 5% sur le périmètre d'EDF SA, sans aucun licenciement, sur la période 2016-2018", a-t-il ajouté.
Le groupe, détenu à près de 85% par l'Etat, a précisé à l'AFP que les suppressions d'emplois concernaient les 67.000 effectifs d'EDF SA, soit environ 3.350 personnes sur le périmètre français du groupe.
"Cette gestion des ressources s'inscrit dans un environnement marqué par une concurrence accrue et des conditions de marché défavorables en France et en Europe qui nécessite une adaptation de l'entreprise", a expliqué EDF dans le communiqué.
Dans le cadre de son plan stratégique CAP 2030, le groupe prévoit notamment de doubler son parc de production d'énergies renouvelables de 28 à plus de 50 gigawatts en quinze ans, principalement en dehors d'Europe. Il avait par ailleurs annoncé en décembre sa volonté de réduire ses coûts opérationnels de 700 millions d'euros en 2018 par rapport à la base de coûts de 2015.
Un mouvement de grève, le quatrième depuis novembre, touchait jeudi le secteur de l'énergie à l'appel de la CGT, de la CFE-CGC et de FO pour protester contre les réductions d'effectifs. Tous les secteurs de la production - nucléaire, hydraulique et thermique - sont touchés, ce qui se traduit par une baisse de charge sur le réseau électrique.
EDF a souligné dans le communiqué que ces orientations intervenaient après "une croissance continue et significative des effectifs qui ont augmenté de 9% entre fin 2010 et fin 2014".
"EDF restera un recruteur important en France dans les années à venir, avec 1.000 à 2.000 recrutements prévus chaque année entre 2016 et 2018 sur ses métiers coeurs et des métiers en développement tel que le numérique", a appuyé la directrice des ressources humaines, Marianne Laigneau.
"La priorité sera désormais donnée à la mobilité interne des salariés et à leurs parcours professionnels ainsi qu'à l'alternance qui reste un enjeu majeur pour l'entreprise", a-t-elle ajouté, citée dans le communiqué.
Les syndicats s'inquiètent aussi du contexte difficile pour EDF, fragilisé selon eux par le rachat de l'activité réacteurs d'Areva, l'ouverture à la concurrence des concessions hydroélectriques demandée par Bruxelles ou encore le très coûteux projet de construction de deux réacteurs EPR à Hinkley Point, en Angleterre.
Le 10 décembre, les élus du CCE avaient déclenché un droit d'alerte - une première dans l'entreprise - devant la situation "économique et sociale préoccupante" de l'énergéticien, évincé un peu plus tard du CAC 40.
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