"Le contexte en matière de sûreté est particulièrement préoccupant" a déclaré ce mercredi 20 janvier Pierre-Franck Chevet, le président de l'Autorité de Sûreté Nucléaire, à l'occasion de la nouvelle année. Selon lui, une phase "sans précédent" se profile.
D'abord, les industriels sont en difficulté économique. Areva subit de lourdes pertes, EDF fait face à de gros investissements. Et puis : l'ASN, et l'IRSN, Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, manquent de moyens pour effectuer leurs missions de contrôle des installations nucléaires. Le gendarme de l'atome voudrait 200 postes supplémentaires... là où le gouvernement n'en propose que trente dans les prochaines années. En conséquence, l'ASN contrôlera en priorité les installations en fonctionnement.
Durée de vie des centrales
Parmi les dossier chauds : encore et toujours le chantier de l'EPR de Flamanville, dans la Manche. L'ASN devrait prendre une décision à la fin de l'année sur les anomalies « sérieuses » détectées sur la cuve. Les soupapes sont aussi pointées du doigts. Des problèmes identifiés par l’ASN et pas par EDF, ce qui pousse le gendarme du nucléaire à s'interroger : et si d'autres malfaçons n'avaient pas encore été détectées ? En conséquence, l'Autorité de Sûreté Nucléaire souhaite un "réexamen systématique". Ainsi, une inspection est prévue au sein de l'usine Areva qui a construit la cuve de l'EPR. Le démarrage du réacteur était prévu pour 2012... Il est, pour le moment, repoussé à fin 2018.
Autre enjeux : le vieillissement du parc nucléaire français. La poursuite du fonctionnement des centrales au-delà de 40 ans "n'est pas acquise". Des décisions seront prises, réacteur par réacteur, à partir de 2020.
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