En Europe, les Bourses ont chuté dès l'ouverture, Paris et Francfort décrochant de plus de 2%, Londres de près de 2% dans le sillage des marchés asiatiques.
A Tokyo, l'indice Nikkei a plongé de 3,7%, tombant au plus bas en 15 mois. L'indice vedette nippon est également affecté par le remontée du yen, considérée comme une valeur refuge par les investisseurs en période d'incertitude économique et de turbulences financières.
La Bourse de Shanghai a abandonné 1,03% au terme d'une séance en dents de scie tandis que Hong Kong a dévissé de 3,82%, à son plus bas niveau de ces quatre dernières années. Sydney a de son côté fini en baisse de 1,3% et Séoul de 2,3%.
Lors des échanges électroniques en Asie mercredi, le baril de brut américain a encore dégringolé, atteignant un plus bas de 12 ans, sous le seuil des 28 dollars, avant de se ressaisir légèrement, plombé par les prévisions pessimistes de l'Agence internationale de l'énergie sur l'excès d'offre.
L'AIE a expliqué dans son rapport mensuel publié mardi que les cours pourraient continuer de reculer cette année car l'offre devrait rester surabondante, du fait de la production iranienne qui va venir s'ajouter après la levée des sanctions économiques et financières qui frappaient Téhéran.
En parallèle, le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé mardi ses prévisions de croissance. L'économie mondiale pourrait bientôt "dérailler", a ajouté le FMI, en pointant le ralentissement chinois et la situation "périlleuse" de nombreux pays émergents.
Les marchés européens avaient rebondi mardi, après des chiffres sur la croissance chinoise qui laissent espérer des mesures de relance de la part des autorités, a rappelé Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, interrogé à Paris.
"C'est cette incapacité à soutenir les rebonds assez durablement qui mine le moral des investisseurs à court terme", a-t-il poursuivi.
La croissance chinoise a bien ralenti l'an dernier à son plus bas niveau depuis 1990, à 6,9%, mais les investisseurs mondiaux avaient réagi positivement à ces données, soit parce que ce chiffre avait largement été anticipé, soit parce qu'il laisse attendre de nouvelles mesures de Pékin pour donner un coup de fouet à la deuxième économie mondiale.
- Des milliards de dollars volatilisés -
Depuis le début de l'année, les places financières dégringolent et des milliards de dollars de valorisation sont partis en fumée.
"On va continuer d'assister à une guerre entre la nervosité des investisseurs et des indicateurs techniques qui montrent que la chute est allée trop loin", a commenté Chihiro Ohta, analyste chez SMBC Nikko Securities Inc. à Tokyo.
"Aux racines de la débâcle de ce début d'année se situe le déséquilibre entre l'offre de pétrole et la demande, et tant que les prix ne se stabiliseront pas, les marchés boursiers seront à la peine."
Le FMI a réduit de 0,2 point sa prévision de croissance pour 2016 (3,4%) comme pour 2017 (3,6%) alors que les pays émergents sont guettés par le "ralentissement généralisé". L'essoufflement chinois fait en particulier chuter les cours de nombreuses matières premières et prive les pays qui les exportent de ressources cruciales.
Le renforcement du dollar, qui pénalise les cours du pétrole libellés en billets verts, n'améliore par la situation.
Sur le marché des changes, les devises des émergents étaient en baisse. La roupie indonésienne perdait notamment 0,4% face au dollar américain tandis que le ringgit malaisien cédait 0,3%.
En Russie, où le pétrole représente avec le gaz plus de la moitié des revenus de l'Etat, le rouble rechutait mercredi et s'échangeait à quelques kopecks de son plus bas niveau historique face au dollar.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.