En ce moment

Paris (AFP). Des instits motivés mais de plus en plus frustrés, selon une enquête

Les enseignants de l'école primaire portent un regard sévère sur leur situation professionnelle et sur leur tutelle mais ils sont aussi plus nombreux qu'il y a un an à se dire "motivés" et "fiers" d'exercer leur métier, selon une enquête publiée mardi.

Paris (AFP). Des instits motivés mais de plus en plus frustrés, selon une enquête
Un instituteur dans sa classe le jour de la rentrée scolaire le 5 setpembre 2011 à Nantes - AFP/Archives
Quelque 58% se déclarent insatisfaits de leur situation professionnelle et 88% estiment que le métier s'est dégradé au cours des dernières années, indique un sondage Harris Interactive réalisé en décembre auprès de 5.555 professeurs des écoles du secteur public. En revanche, leur état d'esprit s'est amélioré par rapport à 2014, date de la précédente enquête commandée par le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, au plus fort de la crise des nouveaux rythmes scolaires. Ils sont 80% à se dire "fiers" d'exercer leur métier (+7 points par rapport à 2014) et 75% "motivés" (+6 points). Les sentiments de "stress", d'"impuissance", de "déception" et de "colère" restent à des niveaux élevés (de 76 à 62%), mais en net reflux. Mais "à 18 mois de la fin du quinquennat (de François Hollande) qui avait donné la priorité à l'école primaire, le fossé tend à se creuser entre d'un côté la motivation des enseignants et la fierté (d'enseigner), et de l'autre l'insatisfaction envers un métier à bout de souffle", déclare à l'AFP Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp. Leurs principales motivations? La volonté de transmettre le savoir (59%), la réussite des élèves (54%) et le sentiment d'être utile à la société (35%). Parmi les motifs de satisfaction figurent l'ambiance de travail (citée en tête par 77% des instits), la diversité des contenus enseignés (73%), la répartition du temps de travail au cours de l'année (56%) et la place du travail en équipe (51%). - Seuls face aux demandes faites à l'école - La sécurité de l'emploi, l'équilibre vie professionnelle/vie privée et les vacances ne viennent qu'ensuite, cités respectivement par 19, 14 et 10% des personnes interrogées. L'école affronte "des demandes sociales de plus en plus complexes, mais les enseignants ont l'impression qu'ils doivent les porter le plus souvent seuls", ajoute le responsable syndical. "Cela crée de la souffrance et de la culpabilité." Ainsi, s'ils estiment entretenir de bonnes relations avec leurs collègues, leurs élèves ou les parents (de 91 à 75%), ils sont nettement plus circonspects envers l'inspection (54% disent avoir de bonnes relations) et surtout le ministère de l'Education (seulement 21% d'avis positifs). Les instits plébiscitent le travail en équipe entre collègues, qui permet de trouver de meilleures solutions à un problème donné ou de se soutenir mutuellement, mais 88% disent ne pas disposer de suffisamment de temps pour s'y adonner. Et 88% regrettent la lourdeur des tâches administratives, chronophages, tandis que 91% sont insatisfaits de la formation continue ou de l'accompagnement dont ils peuvent théoriquement bénéficier. Des niveaux de frustration qui dépassent même le mécontentement lié au salaire (83%), qui est pourtant en France l'un des plus bas d'Europe pour les enseignants du premier degré. A noter cependant qu'une hausse du traitement reste la première attente des enseignants pour l'avenir. Les instits les plus heureux sont ceux exerçant dans de petites écoles (une à trois classes) ou en zone rurale, les femmes et les jeunes en début de carrière. L'Education nationale comptait en 2014 quelque 330.000 enseignants du premier degré dans le public (dont 82,6% de femmes), avec un âge moyen de 41,6 ans, selon les derniers chiffres disponibles du ministère de l'Education. Ils étaient 44.000 dans le privé.

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Petites Annonces
Immobilier
Maison à vendre Carantilly
Maison à vendre Carantilly Carantilly (50570) 120 600€ Découvrir
Maison à rénover
Maison à rénover Saint-Pair-sur-Mer (50380) 402 800€ Découvrir
Maison à vendre Notre-Dame-de-Cenilly
Maison à vendre Notre-Dame-de-Cenilly Notre-Dame-de-Cenilly (50210) 179 880€ Découvrir
Maison à vendre Saint-Martin-de-Cenilly
Maison à vendre Saint-Martin-de-Cenilly Saint-Martin-de-Cenilly (50210) 196 520€ Découvrir
Automobile
VAN AMENAGE toit relevable
VAN AMENAGE toit relevable La Remuée (76430) 42 000€ Découvrir
Grand C4 Spacetourer Blue HDi
Grand C4 Spacetourer Blue HDi Caumont-sur-Aure (14240) 16 500€ Découvrir
VOLKSWAGEN TRANSPORTER VAN AMENAGE VOLKSWAGEN T6 L1H1  Van
VOLKSWAGEN TRANSPORTER VAN AMENAGE VOLKSWAGEN T6 L1H1 Van Mont-de-Marsan (40000) 17 890€ Découvrir
CARAVANE CARAVELAIR BRASILIA 450
CARAVANE CARAVELAIR BRASILIA 450 Villeneuve-d'Ascq (59491) 2 800€ Découvrir
Bonnes affaires
Leica Q2 19051 à l'état neuf
Leica Q2 19051 à l'état neuf Lyon (69001) 2 900€ Découvrir
Razer Blade 17 Ordinateur Portable de jeu (PC GAMER+Casque+Souris) Neuf
Razer Blade 17 Ordinateur Portable de jeu (PC GAMER+Casque+Souris) Neuf Lyon (69001) 1 900€ Découvrir
Sonos Arc Set+3x ones+sub gen 3 (Neuf)
Sonos Arc Set+3x ones+sub gen 3 (Neuf) Lyon (69001) 1 900€ Découvrir
grand meuble etagères
grand meuble etagères Bacilly (50530) 70€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
Les pronostics avec Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Paris (AFP). Des instits motivés mais de plus en plus frustrés, selon une enquête