Plusieurs tracto-pelles et bulldozers étaient à l'oeuvre en milieu de matinée dans la "jungle" de Calais, à la fois le long de la petite route où habitent les riverains et à proximité immédiate de la rocade portuaire, selon un photographe et un correspondant de l'AFP.
Ces engins de chantier rasaient la végétation, aplanissaient le terrain et dégageaient les tentes et abris abandonnés par les migrants, qui se sont repliés dans d'autres secteurs de la "Jungle" depuis la fin de semaine dernière ou ont rejoint, pour certains, le nouveau camp de conteneurs en dur inauguré le 11 janvier et prévu pour 1.500 personnes.
Destinés selon les autorités à sécuriser les abords du camp de la lande, ces travaux se déroulaient sous la surveillance de policiers et CRS. Des migrants y assistaient de loin.
Ces deux zones de sécurité de 100 m de large doivent permettre aux forces de l'ordre de mieux voir les migrants qui sortent du camp, et donc d'empêcher les intrusions sur la rocade portuaire, où ils tentent de monter à bord des camions embarquant pour Douvres. Il s'agit aussi de protéger les riverains et les migrants eux-mêmes des risques d'accident, d'après la préfecture.
Selon les sources, entre 500 et 1200 personnes, sur une population globale du camp estimée à 4000, vivaient dans cette zone avant d'être contraints à la quitter. Toutes ne l'ont pas encore fait, en particulier dans le secteur de la rocade portuaire où se trouvent plusieurs commerces réticents à quitter les lieux.
"Ces opérations devraient durer environ une quinzaine de jours", a indiqué la préfecture, soulignant que celles entamées lundi se déroulent "dans un secteur où les parcelles sont libres de tout migrant".
La préfecture avait annoncé qu'elle donnait jusqu'à la fin de semaine passée aux migrants pour quitter le secteur, sans fixer d'ultimatum: "si un mouvement s'enclenche, on laissera quelques jours de plus pour leur faciliter le déménagement", avait ainsi affirmé la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio.
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