Détaillé vendredi en comité central d'entreprise (CCE), ce plan de "développement" vise à remplacer le très contesté "plan B" de réduction d'activité, dont l'annonce début octobre avait été à l'origine de l'affaire de la "chemise arrachée".
Si la direction ne renonce pas au millier d'emplois supprimés en 2016, elle se dit prête à renoncer à la deuxième partie du "plan B" qui prévoyait pour 2017 le retrait de neuf avions de la flotte, des réductions de fréquence et 2.000 autres suppressions de postes.
Le nouveau plan prévoit la possibilité de "reprendre des embauches" pour les personnels navigants commerciaux (PNC, hôtesses et stewards) et dans la catégorie des pilotes, a précisé à l'AFP Mehdi Kemoune (CGT).
Pour le personnel au sol, la direction s'engage à ne procéder à "aucun départ contraint pour motif économique" jusqu'à l'été 2018, a-t-il ajouté.
Les agents au sol restent cependant exposés à des "mutations géographiques ou professionnelles" et donc à des licenciements en cas de refus, s'est inquiété Didier Fauverte, secrétaire (CGT) du CCE.
Pour cette catégorie, un plan de départs volontaires est prévu pour la période 2016-avril 2017, selon un document interne consulté par l'AFP.
L'annonce de ce plan de développement a été accueilli de manière mitigée par les syndicats.
"Ca ressemble fort au plan A présenté en septembre", a ironisé Véronique Damon du SNPL, syndicat majoritaire chez les pilotes.
Elle évoque auprès de l'AFP "une flotte soi-disant en croissance de deux avions par an, ce qui permet de retrouver en 2020 le niveau de... 2015!"
De son côté, la CFDT "se félicite de l'abandon du plan B", affirmant qu'au global ce sont "jusqu'à 16 appareils B787 et A350 d'ici 2020" qui entreront dans la flotte.
Le plan de développement devrait se traduire par une hausse du nombre d'heures de vol de 10% sur la période 2016-2020, ont ajouté par ailleurs des représentants CGT et FO.
Sur la méthode, le nouveau DRH d'Air France, Gilles Gateau, a indiqué que le calendrier des négociations devait être défini avec les organisations syndicales, renonçant aux ultimatums et dates-butoirs qui avaient crispé les relations sociales en interne.
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