Accueillir les adolescents autrement. Voilà un défi que voudrait relever dans les mois à venir le diocèse de Bayeux-Lisieux. Chaque jour, les membres de la pastorale jeunes et vocations s'y emploie : pèlerinages à Lourdes ou Rome, journées mondiales de la jeunesse à Cracovie, concerts, week-end... L'existant est déjà important et mérite pour Monseigneur Boulanger une attention du quotidien. Ecoutez-le :
Mgr Boulanger
« Il y a une attente de sens chez les jeunes », poursuit le représentant de l'église catholique dans le Calvados. Les chiffres parlent d'ailleurs d'eux-mêmes. En 2015, 80 jeunes (plus de 12 ans) ont demandé le baptême. « Dans ma paroisse je suis passé de 1 à 10 en un an », témoigne le père Laurent Lair. La demande est « de plus en plus forte », confirme Pascale Clerval, responsable de la pastorale des jeunes et vocations.
Dans le diocèse, 23 000 élèves sont scolarisés dans des établissements catholiques. « Tous ne sont pas chrétiens. Mais quoiqu'il en soit, même si cela ne veut pas dire qu'ils sont indifférents, beaucoup de ces jeunes sont absents de nos paroisses », constate l'évêque. A l'adolescence, peu notamment semblent se reconnaître dans les célébrations dominicales. Et quand la transmission de la foi n'a pas sauté de génération, il arrive que le diocèse perde la trace de ces jeunes gens après leur profession de foi, vers l'âge de 11 ans. L'institution est donc attentive aux nouveaux modes d'accueil. A Caen, la messe proposée le dimanche soir à 18h30 à l'église St-Jean a, à ce titre, rencontré son public, moins... « cheveux blancs ».
746 églises à entretenir
Autre sujet de préoccupation localement : sur 746 églises que compte le Calvados, le diocèse est propriétaire d'une vingtaine d'édifices (ndlr : ceux érigés après 1905 et la loi de séparation des Églises et de l'État), auxquels il faut ajouter presbytères, salles paroissiales et autres biens. « Nous avons un patrimoine qui coûte cher », reconnaît Mgr Boulanger. Et pour l'entretenir, il faut parfois vendre. Dernière preuve en date : le diocèse vient de se séparer du Grand Séminaire de Sommervieu, dans le Bessin.
Les récents regroupements de communes, appelés « communes nouvelles » pourraient aussi compliquer les choses. « Certaines vont se retrouver avec plusieurs églises sur le dos ! Et les gens y tiennent beaucoup... Une église, c'est un symbole fort. » Mais économies obligent, elles pourraient ne plus être des priorités dans les budgets municipaux.
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