Les shebab "ont lancé une offensive contre une base militaire à El-Adde", dans la région méridionale de Gedo, frontalière du Kenya et de l'Ethiopie, "les intenses combats ont causé des pertes, mais nous n'avons pas d'autres détails", a déclaré le colonel Idris Ahmed.
Un kamikaze s'est fait exploser avant que les islamistes ne lancent l'assaut, a-t-il indiqué. "Il semble qu'ils aient pénétré dans la base", où étaient stationnés des troupes somaliennes et kényanes, a-t-il ajouté.
Les shebab ont affirmé avoir tué 63 soldats kényans et pris le contrôle de la position, un bilan impossible à vérifier de manière indépendante.
"Les moudjahidines ont mené une opération réussie ce matin sur une base militaire d'El-Adde et ont tué beaucoup de soldats chrétiens du Kenya. Nous avons compté 63 corps éparpillés à travers la base", a affirmé un de leurs porte-parole Cheikh Abdulaziz Abu Musab.
Le porte-parole de l'armée kényane, le colonel David Obonyo, a de son côté affirmé que l'installation attaquée, vers 04H00 (01H00 GMT) était un camp de l'Armée nationale somalienne (SNA) proche de celui des troupes kényanes de l'Amisom.
"Le camp de la SNA a été envahi et les troupes kényanes ont contre-attaqué pour soutenir la SNA. Les combats se poursuivent (...) et le bilan des pertes de chaque côté est inconnu", a-t-il indiqué dans un communiqué publié vers 07H30 GMT.
Selon Hussein Adam, un chef traditionnel d'un village proche, "il y a eu une forte explosion, suivi instantanément par des échanges de tirs. Cela a continué avec intensité durant environ 45 minutes avant que les combattants shebab ne s'emparent du camp des soldats kényans".
"Nous ne savons pas quels sont les pertes mais les gens qui se sont rendus sur place ont vu de nombreux cadavres", a-t-il déclaré à l'AFP, qui l'a joint par téléphone depuis Mogadiscio.
C'est la troisième attaque d'ampleur menée contre une base de l'Amisom dans le sud somalien depuis six mois. Les shebab avaient attaqué fin juin une base burundaise à Lego, puis un camp ougandais à Janale. Selon de nombreux témoignages les shebab étaient parvenus à chaque fois à s'emparer temporairement des positions de l'Amisom.
La force africaine avait reconnu des pertes dans ses rangs, sans donner de bilan précis. Les shebab avaient affirmé avoir tué une cinquantaine de soldats à chaque fois.
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