Paris et Francfort reculaient de plus de 3%, tout comme Bruxelles Madrid ou Lisbonne, tandis que Londres et Milan reculaient un peu moins vers 11H20 GMT.
Les Bourses se replient depuis plusieurs jours en grande partie à cause des inquiétudes provoquées par le recul apparemment sans fin du pétrole, qui oscille aux alentours de 30 dollars le baril, même si un léger rebond était observé à Londres en milieu de journée.
Mercredi, les autorités américaines ont publié des chiffres signalant une demande en panne face à une offre surabondante.
Sur des marchés très fragilisés depuis le début de l'année par cette problématique, à laquelle s'ajoutent les craintes persistantes pour l'économie chinoise, les effets n'ont pas tardé.
"Les indices américains ont complètement craqué", ont souligné les analystes d'Aurel BGC en référence à la forte baisse de Wall Street mercredi soir (-2,21% pour le Dow Jones).
Jeudi matin en Asie, Tokyo a fini en baisse de 2,68%, tandis que les Bourses chinoises, qui avaient fortement baissé ces derniers jours, semblaient immunisées et ont fini en hausse.
"C'est encore une dure journée pour les marchés européens", commentait Jasper Lawler, de CMC Markets, basé à Londres, évoquant une "vague de peur" consécutive à "la chute des prix du pétrole et la baisse des valeurs touristiques après les attaques terroristes à Jakarta".
"Intercontinental, TUI et EasyJet étaient lanternes rouges (à Londres) après les explosions à Jakarta", relevait Ipek Ozkardeskaya, de LCG.
Les cours de l'or noir sont en chute libre depuis un an et demi en raison d'une surabondance chronique de l'offre. Le baril, qui se négociait en juin 2014 à 100 dollars, n'en valait jeudi plus qu'environ 30 jeudi en milieu de journée.
L'économie mondiale en plein ralentissement ne parvient plus à absorber tout le pétrole sur le marché, alors que les principaux producteurs maintiennent leurs niveaux de production.
- Renault -
L'ensemble des valeurs européennes étaient dans la tourmente sous les coups conjugués de l'effondrement spectaculaire du titre Renault et de celui de Fiat à Milan.
Renault a été ébranlé par la révélation par un syndicat, la CGT, que les autorités françaises avaient perquisitionné dans les locaux du constructeur, le syndicat s'interrogeant sur une possible enquête sur une fraude aux émissions polluantes.
De quoi réveiller le spectre du scandale Volkswagen, qui a révélé en septembre avoir installé un logiciel truqueur capable de fausser les tests anti-pollution de 11 millions de véhicules dans le monde.
A Milan, le titre de Fiat Chrysler Automobiles (FCA) s'effondrait de plus de 10% après des informations du site Automotive News accusant la société italo-américaine d'avoir falsifié ses chiffres de ventes aux Etats-Unis.
Dans la foulée, tout le secteur automobile européen plongeait: Peugeot, BMW, Volkswagen.
Du côté des changes, l'euro gagnait du terrain face au dollar, porté par des données encourageantes sur l'économie allemande, dans un marché qui restait tout de même prudent du fait des inquiétudes persistantes sur la vigueur de la reprise économique mondiale. En revanche, les devises asiatiques étaient à la peine.
Le Yuan s'affaiblissait face au billet vert et le dollar de Hong Kong notamment chutait à un plus bas depuis fin 2011.
Sur le marché obligataire, les variations étaient faibles mais orientées tout de même vers une détente des taux des pays sûrs, signe que les investisseurs recherchaient des placements sûrs.
Comme le souligne Aurel BGC, "les investisseurs n'ont pas de raison de prendre des risques à court terme, en particulier avant une série importante de statistiques en Chine la semaine prochaine".
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