C’est suite à ce qu'ils estiment être "l'échec" de la démocratie participative que quelques représentants de quartier se sont réunis en Octobre 2015 dans la nouvelle association "Rouen-Demain la Métropole". Se voulant être force de proposition pour la constitution et l'évaluation des politiques publiques, l'association a commandé à trois ingénieurs une analyse du dossier d'enquête publique rédigé par la Métropole pour sa future ligne T4. "Nous voulons avoir une vue générale du sujet qui parle à tous les citoyens et futurs usagers c'est pour cela que nous mettons en évidence les points positifs et négatifs du dossier", déclare Jean-Claude Ferriol, membre de l'association et ancien spécialiste voirie au sein de la ville de Rouen et de l'agglo.
Pour les points positifs du projet, les experts ont retenu le choix du moyen de transport, un bus à haut niveau de service ainsi que l'idée de réunir le Nord et le Sud par une nouvelle ligne.
Un T4 pas rentable
Le reste de l'analyse contre-argument point par point l'enquête de la Métropole. Pour Jean-Claude Ferriol, "le tracé de la future ligne est incohérent. Soit il se superpose à des stations de métro, soit il ne propose aucune correspondance avec d'autres lignes TEOR ou le métro". Le trafic urbain ne peut jouir des bienfaits de la future ligne.
La modification des boulevards rouennais prévue pour l'installation de la ligne va, d'après l'expertise, générer d'avantage d'embouteillages entre Boulingrin et le Boulevards des Belges. "Pour la Métropole 15% des automobilistes devraient abandonner leurs voitures pour la T4 alors que l'étude du Cerema indique que le report modal ne serait que de 3%", estime Jean-Claude Ferriol.
"Nous n'avons pas été consultés pour le tracé, leurs chiffres et estimations changent à chaque réunion publique, nous subissons leur projet alors qu'il n'y a pas d'urgence d'utilité publique de créer cette ligne", regrette José Ortuzar, des Vitrines de Rouen.
Une proposition alternative
L'association à défini une proposition alternative. L'axe Nord-Sud rallierait Bois Guillaume au Zénith, ce qui permettrait d'accueillir d'autres usagers. Cette proposition anticipe également des futurs lignes Teor qui desserviraient par exemple l'ancienne école des Douanes, la cité administrative ou encore l'île Lacroix. Enfin elle propose un tracé différent qui éviterait une requalification des boulevards et du pont Guillaume le Conquérant.
L'analyse a été remise dans les mains de la Métropole ainsi que des mairies et des collectivités territoriales. "Rouen-Demain la Métropole" attend la réponse de la commission d'enquête ainsi que les choix de la Région et du Département qui financent respectivement 30% et 15% du projet (pour un total de 88 millions d'euros). "Si le projet se réalise, Rouen sera la capitale des embouteillages ce qui impactera le développement économique de la ville", conclut Jean-Claude Ferriol
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