Outre les deux élèves -un garçon et une fille- dont un est décédé à l'hôpital des suites de ses blessures, un Ukrainien qui était extérieur au groupe scolaire a trouvé la mort dans la coulée de neige.
Trois autres skieurs ont été grièvement blessés: deux adolescents retrouvés par les secours en arrêt cardio-respiratoire (comme leur camarade finalement décédé) et l'enseignant qui les accompagnait, polytraumatisé, qui a été transporté au centre hospitalier de Grenoble. Son pronostic vital n'est pas engagé cependant.
En tout, dix lycéens du groupe scolaire (collège-lycée) Saint-Exupéry de Lyon (4e arrondissement) et l'enseignant ont été emportés vers 16H00 par la coulée de neige sur une piste noire de la station, dans le secteur de Bellecombe, fermée depuis le début de la saison.
"A priori, on a récupéré tout le monde de la sortie scolaire mais les recherches continuent pour s'assurer qu'il n'y a pas d'autre victime hors groupe scolaire", a déclaré à l'AFP le préfet de l'Isère, Jean-Paul Bonnetain.
D'importants moyens de secours ont été mobilisés sur l'avalanche et plus de 60 personnes participaient toujours aux recherches, membres du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) du Versoud, de la compagnie de gendarmerie de La Mûre, une trentaine de moniteurs et pisteurs de la stations et deux maîtres-chiens d'avalanche.
Deux hélicoptères de la sécurité civile, un du SAMU et un de la gendarmerie, équipé d'une caméra thermique pour repérer d'éventuelles autres victimes, étaient également engagés.
- Risque d'avalanches 'marqué' -
La ministre de l?Éducation, Najat Vallaud-Belkacem, va se rendre mercredi soir au lycée Saint-Exupéry de Lyon.
Les Deux Alpes sont une station de la région de l'Oisans, à une soixantaine de kilomètres de Grenoble, qui s'élève jusqu'à 3.600 mètres d'altitude. Après les premières importantes chutes de neige de la saison, début janvier, les autorités avaient mis en garde contre le risque élevé d'avalanches.
"C'est une avalanche de 20 mètres de large, sur 100 mètres de dénivélation et 300 mètres de long. Un cas typique de plaque à vent, c?est-à-dire d'une plaque de neige formée par le vent très fort des derniers jours. La neige fraîche a trop peu adhéré", a précisé à l'AFP Dominique Létang, directeur de l'Anena (Agence nationale pour l'étude de la neige et des avalanches).
"Ce qui interpelle, c'est le nombre de gens impliqués alors qu'on répète sans arrêt qu'il faut passer un par un quand il y a une instabilité du manteau neigeux. Cela fait rager. Le risque d'avalanche était de trois (marqué) sur une échelle de cinq. Cette piste n'avait pas été ouverte de la saison car il avait trop peu neigé. Ce n'était pas skiable", a-t-il ajouté.
En début d'année, quatre personnes avaient déjà perdu la vie dans les Alpes françaises dans des avalanches: deux alpinistes lituaniens tués le 3 janvier en Haute-Savoie, au-dessus d'Argentière, puis un skieur espagnol et un skieur tchèque le 5 janvier en Savoie.
Les avalanches les plus meurtrières des dernières décennies en France se sont produites le 10 février 1970, avec 39 morts dans le centre de l'UCPA à Val d'Isère (Savoie), et le 16 avril 1970, quand 74 personnes, dont 56 enfants, avaient été tuées au sanatorium du plateau d'Assy (Haute-Savoie.
Il y a un an, le 24 janvier, six membres du Club alpin français (CAF) avaient trouvé la mort dans une avalanche lors d'une randonnée à ski dans le massif du Queyras (Hautes-Alpes). Ces quatre hommes et deux femmes, de nationalité française, étaient âgés de 50 à 70 ans.
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