Le parquet avait fait appel d'une première décision de relaxe prononcée à Marseille en décembre 2014. Lors de l'audience en appel le 25 novembre 2015, six mois de prison avec sursis, 15.000 euros d'amende et un an d'inéligibilité avaient été requis contre les deux élus.
M. Guérini, qui n'a pas souhaité s'exprimer à la sortie du tribunal, conserve "une certaine amertume qu'il y ait eu des poursuites acharnées" contre lui, a commenté son avocat, Me Dominique Mattei.
L'affaire portait sur le licenciement de M. Ciot, le 26 mai 2011, de son poste de conseiller technique à la présidence du département des Bouches-du-Rhône, alors présidé par M. Guérini.
Ce licenciement, assorti de 65.000 euros d'indemnités, était décrit comme "bidon" par le ministère public, comme un acte de complaisance effectué pour permettre à M. Ciot de se présenter aux législatives de 2012.
Lors de l'audience en appel, l'avocat général s'était interrogé sur l'absence de motif, l'absence de préavis et l'absence d'entretien préalable, alors que M. Ciot soutenait qu'il désirait garder son emploi.
M. Ciot, qui venait à l'époque de remplacer M. Guérini à la tête de la fédération PS des Bouches-du-Rhône, un poste qu'il occupe toujours, "nourrissait des ambitions politiques", avait souligné l'avocat général.
Une loi venait d'être votée, en avril 2011, imposant aux collaborateurs des collectivités territoriales de démissionner au moins un an avant l'échéance électorale.
M. Ciot avait répété pour sa part à l'audience que le licenciement lui avait été imposé, qu'il n'avait pas voulu démissionner, n'ayant pas eu l'intention de se présenter aux législatives."Le licenciement de Jean-David Ciot n'est pas une faveur que je lui ai consentie", avait affirmé de son côté M. Guérini, expliquant qu'il aurait dans ce cas "trouvé un poste très bien rémunéré au sein du conseil général". "Il n'y a eu aucun compromis, aucune compromission, aucune transaction" avec M. Ciot, avait-il soutenu.
M. Guérini, qui a perdu la présidence du conseil départemental après la victoire de la droite, reste par ailleurs mis en examen, notamment pour trafic d'influence et association de malfaiteurs, dans plusieurs dossiers de marchés publics présumés frauduleux, tout comme son frère Alexandre, soupçonné d'accointances avec le milieu.
En délicatesse avec le PS depuis ses ennuis judiciaires, M. Guérini a devancé en avril 2014 son exclusion en démissionnant du parti pour fonder son mouvement politique, "la force du 13".
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