Samar Badaoui a été arrêtée mardi matin à Jeddah avec sa fille de deux ans, avant d'être interrogée par la police pendant quatre heures, puis incarcérée à la prison de Dhahran, a indiqué l'ONG sur son site internet.
Selon l'épouse de Raef Badaoui, Ensaf Haidar, elle "a été arrêtée sous l'accusation d'avoir animé le compte Twitter @WaleedAbulkhair" de son ex-mari, militant des droits de l'Homme qui purge lui une peine de 15 ans de prison.
"Samar Badaoui a été transférée à la prison centrale de Dhahran, où Raef Badaoui et Waleed Abdulkair se trouvent aussi", a écrit sur son compte Twitter Ensaf Haidar, réfugiée au Québec avec ses trois enfants, deux fillettes et un garçon.
Cette arrestation "est un nouveau recul alarmant des droits de l'Homme en Arabie Saoudite et démontre l'extrême détermination des autorités à mener leur campagne impitoyable de harcèlement et d'intimidation contre les défenseurs des droits de l'Homme pour les contraindre au silence", a déclaré Philip Luther, en charge du Moyen-Orient pour la branche américaine d'Amnesty International.
Selon l'ONG, Samar Badaoui doit comparaître mercredi devant un juge. Elle faisait l'objet d'une interdiction de quitter le royaume wahhabite depuis décembre 2014, émise par le ministère saoudien de l'Intérieur, a précisé en outre Amnesty.
Emprisonné depuis 2012, Raef Badaoui avait reçu ses 50 premiers coups de fouet en janvier 2015 mais cette punition a été suspendue après une vague de protestations internationales.
Animateur du site internet Liberal Saudi Network, Raef Badaoui a obtenu le 29 octobre le Prix Sakharov pour la liberté d'expression décerné par le Parlement européen, qui avait alors appelé à sa libération "immédiate".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.