L'espace d'une soirée, la Fifa a tenté tant bien que mal d'oublier les affaires et de présenter l'image d'une famille du football unie et sereine, avec toutefois trois absents de marque: le président démissionnaire Joseph Blatter, suspendu huit ans, son secrétaire général Jérôme Valcke, qui risque un bannissement de neuf ans, et Michel Platini, suspendu huit ans et habitué de ce gala en tant que patron de l'UEFA.
Personne n'a osé évoquer à la tribune la crise à la Fifa, le président par intérim Issa Hayatou préférant parler, en ouvrant la cérémonie, de "derniers mois difficiles" avant un "nouveau chapitre" en 2016 pour l'institution, avec l'élection à la présidence le 26 février et l'adoption de réformes.
Sans Blatter, c'est donc le dirigeant camerounais et le Brésilien Kaka, couronné en 2007, qui ont eu l'honneur d'offrir le trophée tant convoité à Messi.
Devancé ces deux dernières années par son vieux rival Cristiano Ronaldo, "La Pulga" n'avait pas grand chose à craindre du Portugais ni de son coéquipier au FC Barcelone Neymar après avoir survolé les douze mois précédents. C'est ainsi en toute logique qu'il a raflé la mise après ses sacres de 2009, 2010, 2011 et 2012 à l'issue d'un magnifique quintuplé réussi sous les couleurs du Barça (Ligue des champions, championnat, coupe, Supercoupe d'Europe, Mondial des clubs).
Sur le plan statistique, difficile de faire mieux que Messi (28 ans), devenu un fidèle du podium du Ballon d'Or avec une 9e place d'affilée dans le trio de tête.
- Messi, c'est 53 buts en 2015 -
Impliqué sur les trois buts catalans inscrits en finale de C1 contre la Juventus Turin (3-1), Messi a terminé l'épreuve comme meilleur buteur, à égalité avec Ronaldo et Neymar (10 buts), et a bouclé la Liga avec 43 buts, juste derrière CR7. Au total, "La Pulga", déjà désigné meilleur joueur UEFA de l'année, a trouvé à 53 reprises le chemin des filets en 2015, toutes compétitions confondues.
Seul hic dans cette année faste: son nouvel échec avec l'Argentine en finale de la Copa America contre le Chili, douze mois après la défaite en Coupe du monde au même stade de l'épreuve. Mais cette contre-performance n'a pas altéré l'empreinte laissée par Messi en 2015, qui relègue loin derrière d'autres monuments du football au palmarès du Ballon d'Or (Platini, Cruyff, Van Basten, Ronaldo, titrés 3 fois).
Ronaldo (27,76% des votes) n'a pu qu'en prendre acte, faisant même bonne figure à l'énoncé du nom de Messi (41,33%). Neymar (Barcelone) n'a récolté que 7,86% des suffrages.
Messi a trouvé par contre à qui parler pour le "Prix Puskas" du plus beau but de l'année qui est revenu au Brésilien Wendell Lira.
- Pogba, roi de la mode -
L'Argentin a aussi été battu au rayon mode. Après avoir fait les délices des photographes avec des tenues extravagantes lors des précédentes éditions du Ballon d'Or, il a cette fois fait dans la sobriété. Au contraire de Paul Pogba, qui a fait sensation sur le tapis rouge avec une veste longue croisée à motifs floraux brodés or.
Plus largement, la razzia a été totale pour le Barça qui s'est également imposé dans la catégorie du "meilleur entraîneur" avec Luis Enrique, devant une autre vieille connaissance catalane, Pep Guardiola (Bayern Munich), intouchable en Allemagne, et l'Argentin Jorge Sampaoli, sélectionneur du Chili victorieux de la Copa America en 2015.
Et pour que la fête soit complète, le club catalan a pu compter 4 représentants dans le onze-type de 2015 (Messi, Iniesta, Daniel Alves, Neymar), à égalité avec le Real Madrid (Marcelo, Sergio Ramos, Modric, Ronaldo).
Chez les femmes, Carli Lloyd, championne du monde avec les Etats-Unis, a succédé à l'Allemande Nadine Kessler.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.