Le missile a touché le centre médical à Razeh dans la province de Saada (nord), a précisé à l'AFP la chargée de communication de MSF au Yémen, Malak Shaher, sans pouvoir dire dans l'immédiat si le missile avait été tiré d'un avion ou si les victimes étaient des malades ou des membres du personnel médical.
La zone touchée se trouve sous le contrôle des rebelles chiites Houthis qui sont en guerre contre les forces gouvernementales soutenues par une coalition arabe menée par l'Arabie saoudite.
En décembre, MSF avait accusé l'aviation de la coalition arabe d'avoir frappé l'une de ses cliniques mobiles à Taëz (sud-ouest), faisant neuf blessés, dont deux employés de l'organisation. La coalition arabe avait alors promis d'enquêter.
Ailleurs dans le pays, un colonel des services de renseignement Ali Saleh al-Nakhibi a été abattu par balle par des inconnus qui ont réussi à prendre la fuite à Aden, la grande ville du sud reprise par les forces gouvernementales, a indiqué un responsable de sécurité.
Sur le plan politique, l'émissaire de l'ONU au Yémen Ismaïl Ould Cheikh Ahmed est arrivé à Sanaa pour tenter de convaincre les rebelles et leurs alliés, les partisans de l'ex-président Ali Abdallah Saleh, de reprendre les négociations de paix avec le gouvernement, selon un correspondant de l'AFP sur place.
L'émissaire onusien doit rencontrer à cet effet les dirigeants des rebelles et des responsables de l'entourage de M. Saleh.
Le ministre yéménite des Affaires étrangères Abdel Malak al-Mekhlafi a indiqué samedi à l'AFP que le prochain round de ces négociations, prévu le 14 janvier, avait été reporté au 20 ou 23 janvier en raison selon lui "du refus des Houthis de la date du 14 janvier".
Le prochain round des négociations doit avoir lieu à Genève, a-t-il précisé.
La guerre a directement affecté 80% de la population de ce pays pauvre de la péninsule arabique et fait près de 6.000 morts depuis mars dernier.
Elle a également favorisé la montée en puissance de groupes jihadistes, dont l'organisation Etat islamique (EI) qui agissent presque à visage découvert dans le sud où ils multiplient les attentats.
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