A Bilbao, la ville la plus importante de la communauté autonome du Pays basque en Espagne, les manifestants étaient plus de 70.000, selon les organisateurs.
Dans le même temps, ils étaient près de 7.500 selon la police, 10.000 selon les organisateurs, à Bayonne (sud-ouest de la France).
Sur la banderole de tête du défilé à Bilbao, était écrit en basque et en castillan: "droits de l'homme, résolution et paix. Prisonniers basques au Pays basque".
Les familles de prisonniers ouvraient le défilé où a résonné le slogan "les détenus basques à la maison".
Plus de 400 prisonniers basques membres ou proches d'ETA sont dispersés dans 73 prisons en France comme en Espagne.
Le porte-parole du réseau Sare de défense de droits des prisonniers d'ETA, Joseba Azkarraga, s'est adressé à travers les médias aux "nouveaux acteurs politiques" issus des législatives espagnoles du 20 décembre.
"Une société, un peuple, dans sa majorité, veut en finir avec la souffrance de milliers de familles qui souffrent de la dispersion" des prisonniers, a-t-il dit, plaidant aussi pour "les prisonniers malades qui devraient être remis en liberté".
La manifestation était notamment soutenue par la coalition indépendantiste EH Bildu et divers syndicats basques.
Parallèlement, le rassemblement de Bayonne s'est également adressé aux gouvernements des deux pays, accusés de tout faire pour bloquer "le processus de paix" en "s'obstinant dans la voie répressive", selon Anne-Marie Michaud, présidente du Comité des droits de l'homme au Pays basque.
Sollicitée par l'AFP, une conseillère du ministère français de la Justice a affirmé que la ministre Christiane Taubira avait évoqué en septembre 2015 avec son homologue espagnol "la possibilité de rapprochements familiaux".
"Ils seraient réalisés selon des critères liés aux durées de peine, aux conditions de sécurité des établissements pénitentiaires et aux projets de réinsertion", a-t-elle précisé.
L'ETA (Euskadi ta Askatasuna, Pays basque et liberté), tenue pour responsable de la mort de 829 personnes en 40 ans, a renoncé aux attentats et à la violence il y a quatre ans.
Mais l'organisation refuse sa dissolution, exigeant notamment une négociation sur le sort de ses militants ou proches qui sont en prison.
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