Alors que les organisateurs avaient prévu d'appeler à partir de 15h30 à la dispersion de la manifestation qui a réuni samedi au moins 7.200 personnes autour de Nantes, plusieurs organisations paysannes ont annoncé au mégaphone qu'elles poursuivaient une occupation illimitée du grand pont de Cheviré, qui traverse la Loire, tant que M. Hollande ne renoncerait pas à l'expulsion des habitants du site prévu pour le futur aéroport nantais.
Dans un premier temps, entre 80 et 100 tracteurs entendent bloquer toute la nuit les accès au pont, a expliqué à l'AFP Vincent Delabouglise, de l'organisation paysanne COPAIN44, alors que les manifestants venus à pied ou à vélo commençaient à quitter les lieux.
Les opposants au projet d'aéroport dénoncent une audience prévue mercredi au tribunal de grande instance de Nantes lors de laquelle le groupe Vinci, concessionnaire du projet d'aéroport, doit demander l'expulsion immédiate d'une quinzaine d'habitants du site prévu pour l'infrastructure.
Pour Bruno Gris, président du Groupement des agriculteurs bio de Loire-Atlantique, cette menace contredit un engagement pris en 2012 par François Hollande de geler les expulsions tant que tous les recours déposés devant la justice n'auront pas été entendus.
"Il n'est pas question de laisser planer la menace d'une expulsion sur les collègues de Notre-Dame-des-Landes", a déclaré M. Gris à l'AFP. "Nous refusons la rupture de ce contrat moral que constituait l'engagement de François Hollande".
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