Faez Mohammed Ahmed al-Kandari, détenu pendant 14 ans à Guantanamo, est le dernier des 12 Koweïtiens qui sont passés par le centre de détention américain.
"Il paraissait fatigué mais avait un bon moral. Il a été accueilli par son père, deux de ses frères et son oncle", a déclaré à l'AFP Khaled al-Oudah, président de l'association des familles koweïtiennes des détenus de la prison américaine de Guantanamo qui était présent à l'aéroport.
Kandari a été ensuite conduit vers un hôpital militaire pour des examens médicaux. Des dizaines de ses proches, dont sa mère, ont pu le rencontrer sur place, a ajouté M. Oudah.
Il a regagné le Koweït à bord d'un avion de l'émir cheikh Sabah al-Ahmed Al-Sabah qui est allé le chercher directement à Guantanamo et a effectué une escale à Casablanca au Maroc sur le chemin du retour.
Kandari a été détenu sans procès depuis 2002. Avec son retour à Koweït, le centre de détention de Guantanamo ne compte plus que 104 détenus.
Selon M. Oudah, l'ancien détenu passera quelque temps à l'hôpital et seuls les membres proches de sa famille seront autorisés à lui rendre visite.
Il doit être admis ensuite dans un centre de réhabilitation pour un programme de plus de six mois. Après quoi, le procureur général de Koweït doit l'interroger et décider ou non de le poursuivre en justice.
Faez Mohammed Ahmed al-Kandari était un "membre engagé" d'Al-Qaïda, voire un "conseiller" d'Oussama ben Laden, et une figure religieuse influente auprès des combattants en Afghanistan, selon son fichier de prisonnier révélé par Wikileaks et publié par le New York Times.
Selon ce document, il avait quitté le Koweït en juin 2001 pour se rendre au Pakistan, puis à Kandahar, en Afghanistan. Six mois plus tard, il avait été arrêté entre Tora Bora, alors repaire d'Al-Qaïda, et la frontière pakistanaise, puis transféré à Guantanamo.
Kandari fait partie d'un groupe de 17 prisonniers dont le transfert est prévu d'ici la mi-janvier de Guantanamo vers d'autres pays qui ont accepté de les recevoir. Deux d'entre eux ont été transférés vers le Ghana mercredi, et à l'issue de ces transferts qui avaient été annoncés à la mi-décembre, il ne restera que 90 détenus dans le camp de prisonniers.
Le transfert de 45 de ces prisonniers a été approuvé, mais reste dans de nombreux cas, principalement ceux des détenus yéménites qui ne peuvent être rapatriés dans leur pays en guerre, à trouver un pays pour les accueillir.
Le président américain Barack Obama, dont la fermeture de la prison controversée était une promesse phare dès son premier mandat, s'est résigné à signer fin novembre la grande loi de défense 2016 qui renouvelle en particulier l'interdiction de fermer Guantanamo.
La Maison Blanche continue toutefois à travailler sur un nouveau plan, annoncé de longue date, pour fermer cette prison, créée en janvier 2002 sur l'île de Cuba dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001 et dans laquelle ont été emprisonnées jusqu'à 779 personnes.
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