Cette attaque à Hourghada, station très prisée sur les bords de la mer Rouge, pourrait porter un nouveau coup dur au tourisme, frappé de plein fouet après le crash fin octobre d'un avion de touristes russes dans le Sinaï, revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) et qui avait fait 224 morts.
Les trois touristes blessés à Hourghada, "souffrent de blessures à l'arme blanche, mais leur état est stable", a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère de la Santé, Khaled Megahed. Le ministre du Tourisme se rendra samedi à leur chevet.
Vendredi soir, les assaillants armés de couteau ont tenté d'entrer dans l'hôtel Bella Vista en passant par le restaurant de l'établissement qui donne sur la rue, a précisé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Un des deux assaillants, un étudiant d'une vingtaine d'années, a été abattu par les forces de sécurité tandis que le second a été "grièvement blessé", selon le ministère.
Un agent de tourisme à Hourghada, dont les bureaux se trouvent près de l'hôtel, a indiqué à l'AFP que la police avait évacué l'hôtel et bouclé le périmètre tandis qu'une équipe de démineurs s'activait pour s'assurer de l'absence d'explosifs.
Depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, l'Egypte est en proie à de nombreuses attaques jihadistes, qui visent principalement les forces de sécurité.
Les stations balnéaires de la mer Rouge avaient été relativement épargnées par les violences qui minent le pays depuis la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir.
Hourghada et Charm el-Cheikh continuaient d'attirer des visiteurs venus notamment de Russie ou d'autres pays d'Europe de l'est.
-Crash de l'avion russe-
Mais le 31 octobre, la branche égyptienne de l'EI avait revendiqué le crash d'un avion russe qui avait coûté la vie à ses 224 occupants, des touristes russes revenant de Charm el-Cheikh.
Le groupe jihadiste avait affirmé avoir introduit une bombe dans l'appareil et la thèse de l'attentat avait été confirmée par la Russie, et évoquée par plusieurs capitales occidentales, notamment Washington et Londres.
L'Egypte traîne pour reconnaître la thèse de l'attentat, sans doute de peur que le tourisme, pilier de son économie extrêmement fragile, ne s'effondre.
Les autorités du Caire affirment ne pas pouvoir se prononcer sur les causes du crash avant la fin de l'enquête, mais ont tout de même renforcé la sécurité dans les aéroports du pays.
Après le crash, le Royaume-Uni avait presque immédiatement annulé ses vols à destination de Charm el-Cheikh. Peu après, la Russie avait interdit tout vol vers l'Egypte. Avec Hourghada, Charm el-Cheikh était l'une des destinations égyptiennes préférées des touristes russes et britanniques.
Vendredi, l'EI a revendiqué une attaque au Caire contre un bus de touristes israéliens mais le ministère de l'Intérieur et un employé de l'hôtel ont expliqué que des "inconnus" s'étaient "rassemblés près de l'hôtel des Trois pyramides" et avaient lancé des pétards et tiré à la chevrotine contre un bus qui attendait de transporter des touristes israéliens.
En juin, l'Egypte avait également été le théâtre d'une attaque suicide manquée de justesse contre des touristes au célèbre temple de Karnak à Louxor, dans le sud.
Les policiers, avertis par le chauffeur des trois assaillants, avaient tué l'un deux, blessé un autre, tandis que le troisième avait fait détoner sa veste bourrée d'explosifs.
Plus de 600 touristes étaient sur le site du temple au moment de l'attaque qui n'a jamais été revendiquée.
Neuf Egyptiens ont été condamnés à la prison à vie pour cet attentat.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.