Les faits se sont déroulés du 14 février au 2 mars à Louvagny, au sud de Caen.
L'un des malfaiteurs, âgé de 27 ans, comparaissait mardi 5 janvier devant le tribunal de grande instance de Caen pour vol aggravé par port sans motif légitime d'arme à feu. En effet, l'individu, sportif de balltrap, possédant une licence de tir, n'ayant jamais eu aucun problème avec la justice, n'a rien trouvé de mieux à faire que d'accompagner deux copains dans leur expédition, muni de l'un de ses fusils.
Le fusil n'était pas chargé
"Il n'était pas chargé, se justifie-t-il, c'était pour impressionner, au cas où..."
"Chargé ou non, quelle différence cela fait-il pour la personne qui se retrouve en face", questionne le président, "et si cela avait été un policier, vous imaginez les conséquences ?"
Hormis les litres de gazole dérobés, deux bâches de camion ont été endommagées. La société, une petite entreprise familiale a perdu des clients, obligée de refaire le plein de ses véhicules et de réparer les bâches. Elle a pour projet d’aménager un chemin pour rapprocher le parking du lieu de domicile et d'installer des caméras de surveillance. Elle demande à ce que le prévenu en couvre les frais.
"Mon client n'a pas à financer les aménagements de l'entreprise", s'insurge l'avocat de la défense; "certes, il a volé, certes il était armé et deux bâches ont été détériorées, restons-en là".
L'homme écope de 6 mois de prison avec sursis, de 585 euros de remboursement de gazole, de 123 euros, coût de la réparation d'une bâche, de 3420 euros coût du rachat d'une autre, ainsi que de 2 000 euros de préjudice financier. Il y est ajouté la confiscation de ses fusils et l'interdiction de se servir d'une arme pendant trois ans.
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