Malades hospitalisés dans les couloirs, temps d'attente qui s'allongent... Pour être accueilli au service des urgences de l'hôpital de Cherbourg ces jours-ci, mieux vaut prendre son mal en patience. Depuis la fin du mois de décembre, le syndicat autonome FAFPH comptabilise chaque jour le nombre de patients et totalise les heures d'attente, jusqu'à plus de treize, voire même vingt-quatre pour certains patients.
"Aujourd'hui et malgré nos alertes répétées depuis le début de l'année 2015, ce que nous avions prévu est arrivé. Il n'y a pour l'instant aucun cas de grippe ou de syndrome pneumologique et pas de gastro. Nous sommes déjà dans l'incapacité d’accueillir les patients en toute sécurité" indiquait mardi 5 janvier Eric Labourdette, secrétaire général du syndicat, dénonçant les précédentes fermetures de lits et suppressions de personnels.
Plus de patients depuis que Valognes est fermée
De son côté, la direction de l'hôpital précise que la fermeture des urgences de Valognes, l'été dernier, en raison du manque de médecin, a entraîné une augmentation du nombre journalier des patients, de 105 à 126 en moyenne. Elle invite avant tout les patients à se rendre d'abord chez leur médecin traitant ou à composer le 15. "Le service des urgences n'a pas vocation à faire de la médecine générale". Mercredi 6 janvier, elle annonçait un plan d'action pour résoudre les difficultés d'encombrement des urgences de Cherbourg.
Parmi les mesures, le recours aux médecins intérimaires, très couteux, qui se poursuit. Un renfort médical sera mis en place "à la mi-janvier", avec un médecin supplémentaire affecté au secteur hospitalisation de nuit la semaine, et de journée le week-end. Un interne supplémentaire sera également affecté aux urgences le week-end.
12 lits temporaires
L'hôpital déposera avant la fin du mois un projet d'ouverture d'un "centre de soins non programmés", en journée, sur le site de Valognes. Enfin, une unité temporaire de douze lits est ouverte dès cette semaine. Concernant cette dernière mesure, le syndicat redoute une "unité fourre tout sans personnel supplémentaire avec un médecin intérimaire".
"Ces mesures ne sont que des cataplasmes sur des jambes de bois ! Rien n'est anticipé et la fermeture programmée des lits et la suppression des personnels se poursuit dans l'indifférence générale" constate Eric Labourdette, qui regrette que les élus n'aient pas encore réagi.
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