"Nous ne pouvons plus supporter l?insupportable", écrivent jeudi dans un communiqué près d'une dizaine d'organisations (AFT, CFDT, CGT, CSAT, CTP, LMTS, UNTP, Taxis de France et SUD), en appelant à une "action nationale" afin de "stopper la destruction" de leur métier.
Ce jour là, plusieurs syndicats de la fonction publique et de l'éducation nationale appellent eux aussi - pour d'autres raisons - à faire grève et manifester.
D'autres organisations de taxis (FO, FNT, FFTP, FNDT, FNAT, Gescop, UNIT) doivent décider dans l'après-midi de leur participation, a-t-on appris auprès de FO.
Les taxis de Marseille avaient déjà lancé la date du 26 janvier. Ceux de Lille et Bordeaux ont rejoint le mouvement et des taxis espagnols seront présents à Paris, précise le communiqué.
Les organisations professionnelles de taxi mettent en cause les "dérives" sur le terrain des VTC: "maraude électronique, occupation de la voie publique, racolage" et une utilisation détournée des véhicules LOTI (transport collectif de deux à 10 personnes). VTC et LOTI "ne supportent pas les mêmes devoirs" que les taxis, rappellent-elles.
Les gouvernements successifs "n?ont jamais pris au sérieux l?état d?urgence social" des taxis, qu'ils soient salariés, locataires ou artisans, souligne le communiqué, en évoquant une "situation intenable" qui pousse "des centaines de chauffeurs de taxis à la faillite".
"Devant l?incapacité de l?Etat à faire appliquer" la loi, et notamment la loi Thévenoud sur le transport de personnes, un "échec", les organisations professionnelles demandent "la suppression pure et simple" des VTC, ainsi que du transport collectif LOTI. La loi Thévenoud du 1er octobre 2014 a durci l'encadrement des VTC en leur interdisant notamment la "maraude".
Elles "exigent" aussi l'abandon de la mise en place de la tarification au forfait entre Paris et les aéroports d'Orly et Roissy-Charles-de-Gaulle devant être lancée au 1er mars.
Les taxis avaient manifesté le 25 juin contre l'application mobile UberPop, qui mettait en relation passagers et particuliers au volant de leur propre véhicule, depuis suspendue. Leur mobilisation avait été émaillée de violences. Selon la CGT, les tensions se sont ravivées ces derniers jours à l'aéroport d'Orly entre chauffeurs de taxi et de VTC.
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