Selon le ministère de l'Intérieur, l'homme était armé d'un couteau et d'un dispositif pouvant être un gilet explosif, et qui aurait crié "Allah Akbar. La ceinture d'explosifs de l'assaillant est "factice" a-t-on précisé peu après de sources concordantes.
A peu près au même moment dans la cour de la préfecture de police de Paris, François Hollande rendait un hommage appuyé jeudi aux forces de sécurité qu'il a assurées de "la reconnaissance de la Nation", leur promettant un nouvel arsenal de mesures pour la lutte antiterroriste.
Dans son discours, soulignant que l'état d'urgence en vigueur jusqu'au 26 février n'avait "pas vocation à durer", le chef de l'Etat a fait valoir qu'il s'agissait désormais d'en "sortir" mais "sans nous affaiblir".
Il présentait pour la première fois ses voeux aux forces de sécurité dans la cour du 19 août 1944, ainsi baptisée pour commémorer le soulèvement de la préfecture de police contre l'occupant nazi.
C'est là même qu'il s'était incliné le 13 janvier 2015 devant les cercueils de Clarissa Jean-Philippe, Franck Brinsolaro et Ahmed Merabet, les trois policiers tombés en janvier sous les balles d'Amedy Coulibaly et des frères Chérif et Saïd Kouachi.
François Hollande avait auparavant déposé une gerbe devant le monument à la mémoire de "nos camarades victimes du devoir" sur lequel figure désormais ces trois noms qui représentent, a-t-il relevé, "la diversité des origines, des parcours, des métiers, des missions des forces de sécurité de notre pays".
Face à un millier de policiers, gendarmes, militaires, sapeurs-pompiers, membres des unités d'élites du Raid, de la BRI et du GIGN, de la protection civile, de la police municipale ou de la protection civile, le chef de l'Etat a confirmé un prochain projet de loi pour renforcer la procédure pénale en matière de terrorisme et de crime organisé.
Ce texte, qui doit être présenté en février au Conseil des ministres, "répond au défi que nous rencontrons", a-t-il assuré, évoquant l'"assignation à résidence pour une durée limitée" des "jeunes radicalisés" de retour de Syrie ou d'Irak ou le "contrôle" accru des "individus fichés (...) notamment lorsqu'ils s'apprêtent à franchir nos frontières".
François Hollande a mentionné aussi "la fouille des bagages et des véhicules à proximité des sites les plus sensibles, en cas de menace terroriste sur une courte dure" ainsi qu'une mesure réclamée de longue date par les forces de l'ordre, l'évolution des "conditions d'emploi" de leurs armes qui, a-t-il dit, doivent être "précisées".
Face à des "actes de guerre", c'est "la doctrine même des forces de sécurité qui doit être adaptée", a martelé le chef de l'Etat qui a fixé "trois principes" : "fermeté", "réactivité" et "unité".
- une "parfaite concertation" des forces de l'ordre -
M. Hollande a appelé par ailleurs à une "parfaite concertation" entre police, gendarmerie, renseignement et militaires avec la "mise en commun" des informations sur la menace terroriste, dont l'insuffisance est souvent pointée.
Mais pour répondre aux inquiétudes exprimées par de nombreux juristes et défenseurs des droits de l'Homme, le président de la République a souligné que "toutes ces mesures seront placées sous le contrôle du juge" et "strictement limitées dans le temps et à la lutte contre le terrorisme".
A l'issue de la cérémonie, le président s'est attardé à la préfecture de police de Paris pour décorer à huis clos six policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers qui se sont distingués lors des attentats de janvier et novembre.
Ces deux vagues d'attaques jihadistes, d'une ampleur sans précédent en France, ont fait 17 morts du 7 au 9 janvier puis 130 et des centaines de blessés le 13 novembre.
Le chef du gouvernement Manuel Valls, les ministres Bernard Cazeneuve (Intérieur) et Jean-Yves Le Drian (Défense), ont assisté à ces voeux de même que de nombreux parlementaires et élus. Les familles de deux des policiers tués en janvier étaient également présentes.
Au même moment, de nouveaux hommages étaient rendus sur les lieux des attentats de janvier, devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, de l'Hyper cacher de la porte de Vincennes ou boulevard Richard Lenoir, où une gerbe de fleurs de la mairie de Paris et de la présidence de la République a été déposée.
"Je suis revenu pour penser à eux", a confié à l'AFP Carlos Fortunato, 63 ans, et ancien voisin de l?hebdomadaire satirique.
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