Le lundi 4 janvier 2016 à midi, au moment de la distribution du repas d'un détenu confiné, un premier surveillant a été agrippé par un détenu-agresseur et s'est retrouvé avec une lame sous la gorge. Il a été molesté et jeté à terre au fond de la cellule.
Un second surveillant, menacé et contraint par l'arme artisanale a aussitôt été aspiré dans la cellule sous peine de représailles sur le premier agent.
L'alarme a été déclenchée par les surveillants menacés.
Des menaces de mort
Mais un défaut de répercussion de l'alarme a fait que tous les agents concerné dans ce bâtiment, ne l'ont pas reçu.
S'en est suivi un déferlement d'insultes, de menaces de mort et d'intimidations avec l'arme artisanale sous la gorge des surveillants.
Avisés par l'alarme, des renforts sont finalement arrivés en provenance d'autres bâtiments de la prison, considérée comme la plus sûre de France, alors que la confusion règnait.
Les deux surveillant étaient séquestrés par le détenu, dans le fond de sa cellule, sous la contrainte.
"On est passé à côté d'une catastrophe..."
Un détenu auxiliaire, qui participait à la distribution du repas, a tenté de raisonner le rebel.
Alertés par les bruits, les renforts ont pris la direction de la cellule où le drame se jouait. En ouvrant la cellule, un premier surveillant a du esquiver une tentative d'agression à l'arme blanche. C'est grâce à cette intervention, que l'attention du détenu a été reportée sur les agents arrivés en renfort. Cela a permis aux deux surveillants qui étaient pris en otage, de s'extirper du fond de la cellule et de s'enfuir.
La cellule a alors été rapidement refermée, avec le détenu-agresseur à l'intérieur.
Selon le syndicat FO pénitentiaire qui réagit dans un communiqué : « on est passé à côté d'une catastrophe qui aurait pu ébranler toute la pénitentiaire ». Et le syndicat d'interroger : « pourquoi ce détenu qui est rentré avec plusieurs heures de retard de permission, qui a saccagé sa cellule, une cabine téléphonique, qui insulte et menace les personnels pénitentiaires, était-il seulement en confinement en cellule ordinaire ?"
FO demande que l'administration reconnaisse le professionnalisme de ses agents en leur octroyant une gratification à la hauteur de l'événement. Le syndicat félicite aussi l'action impeccable de l'ÉRIS de Rennes (forces spéciales pénitentiaires), qui a été déployée.
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