Première étape après les régionales de décembre, l'élection des patrons de régions marque la naissance de ces nouvelles collectivités nées de la fusion des anciennes régions. Trois présidents de gauche, trois de droite et un centriste devraient être portés sans difficulté à la tête des nouveaux exécutifs.
A droite, Xavier Bertrand (Les Républicains) l'a emporté le 13 décembre face à la présidente du Front national Marine Le Pen en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, où le conseil régional ne comportera aucun élu de gauche, le PS ayant retiré ses listes après le premier tour.
Laurent Wauquiez (LR) s'est imposé en Auvergne-Rhône-Alpes et Philippe Richert (LR), seul président de région de droite sortant, en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.
Trois socialistes doivent également s'installer à la tête des exécutifs régionaux : Marie-Guite Dufay en Bourgogne-Franche-Comté, Carole Delga en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon et Alain Rousset en Aquitaine-Poitou-Charente-Limousin. Enfin, l'ancien ministre centriste Hervé Morin (UDI) prendra les rênes de la Normandie.
Trois présidents -Marie-Guite Dufay, Philippe Richert et Alain Rousset- retrouveront le fauteuil qu'ils occupaient lors de la précédente mandature, mais avec des compétences sur des territoires considérablement étendus.
Les patrons des six régions métropolitaines et des quatre régions et territoires d'outremer dont le périmètre n'a pas été modifié ont déjà été élus les 17 et 18 décembre.
L'élection à la tête des exécutifs régionaux est désormais sans suspense, les listes qui l'ont emporté aux régionales étant assurées de disposer de la majorité dans les assemblées et leurs chefs de file d'en prendre les commandes.
- Six mois pour trouver un nom -
Le vote doit avoir lieu en fin de matinée dans quatre régions, en Alsace, Aquitaine, Midi-Languedoc, Normandie, et l'après-midi dans le Nord, en Bourgogne et Rhône-Alpes.
A la tête de régions désormais aux dimensions de leurs homologues européennes, les nouveaux présidents bénéficieront de pouvoir étendus, notamment dans le domaine économique, mais aussi d'une meilleure visibilité sur la scène politique.
Certaines nouvelles régions voient leur population doubler, avec 7,5 millions d'habitants pour Rhône-Alpes-Auvergne et une moyenne de 4 à 5 millions pour les autres. Leurs moyens d'action restent en revanche limités. Le budget global de l'ensemble des régions françaises, d'environ 25 milliards d'euros, dépasse juste celui de la Catalogne.
Adopté en décembre 2014 par le Parlement, le nouveau découpage régional n'a vu le jour que le 1er janvier 2016, avec la naissance officielle des grandes régions. L'une des premières tâches des présidents élus lundi sera de trouver un nom pour leurs nouveaux fiefs. Chaque conseil régional doit en effet adopter avant fin juillet une résolution, qui sera soumise au gouvernement, sur leur nom définitif et l'emplacement des nouveaux hôtels de régions.
Plusieurs d'entre eux ont annoncé qu'ils se consacreront entièrement à leurs nouvelles fonctions. Xavier Bertrand, Christian Estrosi en Paca ou Valérie Pécresse en Ile-de-France, devraient ainsi abandonner leur mandat parlementaire. Laurent Wauquiez a lui été promu numéro 2 des Républicains au lendemain de sa victoire.
Le 18 décembre, trois des principaux vainqueurs des régionales de décembre, Valérie Pécresse (LR) en IDF, Christian Estrosi en Paca et Jean-Yves Le Drian en Bretagne, ont déjà été élus à la tête de leurs régions. Le nationaliste Gilles Simeoni avait accédé la veille à la tête du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse et un indépendantiste, Jean-Guy Talamoni, à la présidence de l'Assemblée de l'île.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.