"Beaucoup de gens ont perdu la vie en mer (...) il faut un monument", a expliqué Ai Weiwei à l'AFP au cours d'une conférence de presse consacrée à ce projet.
"J'ai déjà installé un studio à Lesbos", a-t-il expliqué, ajoutant que ses ateliers en Chine et en Allemagne et beaucoup de ses étudiants seraient impliqués dans "différents projets".
"C'est un moment historique, quelle que soit la perspective où on se place. En tant qu'artiste, je veux être plus impliqué, je veux (créer) des oeuvres en lien avec la crise et susciter une sorte de prise de conscience", a-t-il ajouté.
L'artiste de 58 ans a rendu visite cette semaine aux réfugiés et migrants arrivés en masse sur l'île de Lesbos en provenance de la Turquie voisine, et a posté sur Twitter des photos et des vidéos pour témoigner de leurs épreuves.
Une des photos le montre sur une des plages d'arrivée brandissant un gilet de sauvetage d'enfant, un objet devenu symbole de l'exode en cours et de son bilan humain, avec près de 700 personnes noyées, en majorité des enfants, dans la traversée entre la Turquie et la Grèce depuis janvier.
Ai Weiwei, critique virulent du régime chinois, a amplement fait usage de son passeport depuis qu'il l'a récupéré en juillet, quatre ans après sa confiscation par les autorités de Pékin.
Au cours d'une visite à Londres en septembre, il s'était dit "très fier" de la manière "civilisée" dont l'Allemagne - où vit son fils - avait décidé d'accueillir les réfugiés.
Plus de 800.000 migrants fuyant conflits et misère, en particulier des Syriens, Afghans et Irakiens, sont passés par les îles grecques de l?Égée orientale cette année, en provenance de Turquie pour rallier l'Europe occidentale.
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